Marseille: malgré la nouvelle pergola, les jets d'objets se poursuivent dans la cour de l'école Allar

À l'école Allar, dans le 15e arrondissement de Marseille, les enfants partagent depuis quatre ans leur cour de récréation avec les déchets jetés par les habitants des immeubles adjacents. Des couches, des préservatifs, et même des médicaments. Le tout au grand dam des parents qui réclament des mesures. Une nouvelle réunion avec la mairie est prévue ce jeudi.

La situation ne s’améliore pas à l’école Allar dans le 15e arrondissement de Marseille. Des jets de projectiles de toute sorte en provenance des immeubles qui la surplombent s’abattent dans la cour de l’école. Cela va de couches-coulottes, à des préservatifs en passant par un sabre qui a été retrouvé et dernièrement des comprimés de médicament.

Une pergola pour protéger les élèves a été mise en place le 25 janvier et une enquête de police est en cours, mais les jets continuent et les parents sont à bout.

Une nouvelle réunion avec les parents, la mairie, la police et l’inspection académique est prévue ce jeudi à l’école.

Cette mère d’élève de maternelle habite aussi un des immeubles qui surplombe l’école Allar. “Je vois des gens qui jettent, mais je ne vois pas la personne exactement. Parfois, je sors sur mon balcon et je vois des trucs jetés”, indique-t-elle.

Les bailleurs sociaux appelés à sensibiliser

Et ce n’est pas la mise en place récente d’une pergola au-dessus de la cour qui a résolu le problème, se désespère Jacqueline Tahir, déléguée des parents d’élèves.

“La mise en place de la pergola n’a pas arrêté les jets. Les récents jets sont des médicaments. Il y a déjà des élèves qui en ont ramassé. Vous imaginez s’il y a un élève qui ramasse et qui le mange? Il y a une enquête en cours de la police, mais on attend toujours. On espère que la ville nous proposera d’autres solutions”, appuie-t-elle.

La mairie qui ne va pas proposer de nouvelles solutions techniques, mais qui va tenter de sensibiliser davantage les locataires de ces immeubles.

"Les bailleurs sociaux ont aussi une responsabilité sur le sujet. Et donc nous avons sollicité l’ensemble des bailleurs, pour qu’ils sensibilisent les locataires et qu’ils rappellent les règles élémentaires de vie en communauté”, assure Yannick Ohanessian, adjoint à la sécurité de la ville de Marseille.

De leurs côtés, certains parents envisagent ou ont déjà fait le choix de placer leurs enfants dans des établissements privés.

Lionel Dian avec Guillaume Descours