Menaces d'attentat contre des lycées en Ile-de-France: le parquet de Paris a ouvert une enquête

Cour de lycée - Photo d'illustration - AFP - -
Des menaces d'attentat et une vidéo de décapitation. C'est ce qu'ont reçu des lycées d'Ile-de-France, depuis ce mercredi, sur les espaces numériques de travail (ENT) qui servent de lien entre les enseignants, les élèves et les parents. Le parquet de Paris confirme à RMC l'ouverture d'une enquête ce jeudi "des chefs d’accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données, et introduction frauduleuse de données", après deux plaintes concernant des cyberattaques au préjudice d’ENT parisiens. La Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C), de la direction de la police judiciaire parisienne, a été saisie des investigations.
"La région a saisi la police et la justice. Les brigades régionales de sécurité sont sur site pour aider à la levée de doute et à la sécurisation des sites. Je souhaite que les auteurs soient rapidement identifiés et sévèrement sanctionnés", a assuré la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, ce jeudi matin.
Le ministère condamne des "menaces graves"
"Une cinquantaine" d'établissements sont concernés à ce stade, a indiqué à l'AFP la région Ile-de-France. Ceux-ci, "essentiellement des lycées" ont reçu des "menaces" avec "apologie et provocation au terrorisme" depuis mercredi, soit "plusieurs infractions graves", a souligné le ministère de l'Education. Le ministère "condamne ces menaces graves", qui sont "passées par l'ENT, boîte mail interne de l'école ou encore le site Pronote". Il "s'assure, par ailleurs, qu'il n'y a pas de compromission des réseaux du fait de l'envoi de ces messages".
Inquiets, des parents n'ont pas laissé leurs enfants aller au lycée ce jeudi. "J'ai vu le message ce matin sur l'ENT et ma fille en avait entendu parler via le groupe Whatsapp de sa classe", raconte aux Grandes Gueules Joëlle Dago-Serry. "On est plusieurs parents à avoir décidé de garder nos enfants à la maison", explique-t-elle.