Mort de Nahel: une troisième nuit de violences, des pillages à Paris et 875 interpellations

Nouvelle nuit d'émeutes et de violences dans de nombreuses villes de France, ce jeudi soir. 40.000 policiers et gendarmes avaient été mobilisés. Malgré ce déploiement massif, des émeutes et des dégradations ont été signalées.
- 875 interpellations
875 personnes ont été interpellées au niveau national, selon le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, dont "l'essentiel" est âgé entre 14 et 18 ans.
"Cette nuit, nos policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers ont encore fait face, avec courage, à une rare violence", a tweeté le ministre de l'Intérieur.
- Toutes les communes touchées en Seine-Saint-Denis
En Seine-Saint-Denis, "quasiment toutes les communes" ont été touchées, souvent des actions éclairs, de nombreux bâtiments publics pris pour cible comme la mairie de Clichy-sous-Bois et des commerces pillés, selon une source policière. "La protection des bâtiments publics a été la priorité", a concédé une source locale.
- Des pillages dans le centre de Paris
Des images ont montré des scènes de pillage dans des commerces parisiens. Au moins deux boutiques du centre-ville, dont l'une aux Halles, ont été vandalisées. Quatorze personnes ont été interpellées, selon la préfecture de police de Paris (PP), dont certaines gares du Nord avec des objets volés. Rue de Rivoli, une artère du centre de la capitale, 16 personnes ont été interpellées avec des sacs, des chaussures et des vêtements dérobés dans un magasin.
- Des violences partout en France
Outre Paris et sa banlieue, des scènes d'émeutes ont, comme la veille, étaient recensées partout en France. A Nantes, Rennes, Toulouse, Bordeaux, Strasbourg, ou encore Clermont-Ferrand. On décompte bon nombre d'affrontements entre policiers et émeutiers. Des mortiers d’artifice ont été tirés, des voitures et magasins incendiés.
A Marseille jeudi soir, deux policiers ont été blessés et 28 personnes interpellées, notamment après un rassemblement d'environ 400 personnes devant la préfecture.
- Le policier auteur du tir demande "pardon"
Le policier de 38 ans, auteur du tir mortel sur Nahel mardi, a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire dans l'après-midi jeudi. Lors de sa garde à vue, "les premiers mots" que le fonctionnaire "a prononcés étaient pour dire pardon et les derniers mots qu'il a prononcés étaient pour dire pardon à la famille", a indiqué son avocat, Me Laurent-Franck Liénard.