EN DIRECT Émeutes: le domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses attaqué, une "nuit plus calme" selon Darmanin avec 719 interpellations

- Le jeune Nahel, 17 ans, est mort mardi lors d'un contrôle de police
- Le policier auteur des tirs a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire.
- Dans la nuit de samedi à dimanche, la tension semble être globalement redescendue d'un cran, Gérald Darmanin parlant d'une "nuit plus calme"
- Des tensions ont éclaté en marge de la marche blanche organisée ce jeudi à Nanterre.
Un maire de la métropole de Tours victime d'une tentative d'incendie de son domicile
Alors qu'une attaque à la voiture-bélier, perpétrée contre le domicile de Vincent Jeanbrun, maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), provoque un tollé ce dimanche, un autre maire a été victime d'une tentative d'incendie de son domicile.
En effet, une enquête pénale en flagrance a été ouverte après une tentative d'incendie dans la nuit de samedi à dimanche au domicile du maire de La Riche, commune de 11.000 habitants de la métropole de Tours, a annoncé le parquet.
Vers 1h30 du matin, selon une responsable de la mairie qui ne veut pas divulguer son nom en raison de menaces, des émeutiers "sont rentrés dans le jardin du maire pour commencer à mettre le feu" à son véhicule.
Le maire "est intervenu très rapidement: ça aurait pu être dramatique", a ajouté cette source.
Nimes : un policier visé par un tir d'arme à feu sauvé par son gilet pare-balles
Un policier, visé par un tir d'arme à feu, a été protégé par son gilet par balles lors de violences urbaines à Nîmes dans la nuit de vendredi à samedi, a annoncé dimanche la procureure qui a ouvert une enquête pour tentative d'assassinat.
"Le port du gilet pare-balles a permis d'éviter que le policier victime ne soit grièvement blessé par le projectile l'ayant atteint. Une radiographie a permis de confirmer la présence d'une munition dans le gilet pare-balles" dont le calibre reste à déterminer, explique la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, dans un communiqué.
David Lisnard appelle à un rassemblement devant les mairies, ce lundi à midi
Maires et citoyens sont invités lundi à se rassembler sur le parvis de toutes les mairies de France, qui feront sonner leur sirènes, après l'attaque à la voiture-bélier du domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), a annoncé dimanche le président de l'Association des maires de France (AMF).
"L'AMF a décidé d'appeler les élus et la population à se mobiliser, nous on ne baisse pas les bras (...) et à ce titre demain à 12H00 nous avons décidé avec (...) tous les maires de France d'appeler à un rassemblement sur les parvis des mairies, nous ferons sonner les sirènes (...) et nous continuons notre travail au quotidien pour que l'ordre revienne", a déclaré David Lisnard sur TF1.
7.000 policiers seront mobilisés en Île-de-France dimanche soir
Laurent Nunez, le préfet de police de Paris, a annoncé sur BFM TV que 7.000 membres des forces de l'ordre seront déployées ce dimanche soir en région parisienne. Un nombre similaire comparé au dispositif mis en place samedi soir.
D'autre part, Laurent Nunez a estimé que la mise en palce de l'état d'urgence n'était toujours "pas nécessaire". Il a aussi refusé de "crier victoire", alors qu'une hypothétique décélération des émeutes a été observée samedi soir en France.
L'Haÿ-les-Roses: Borne et Darmanin vont rencontrer le maire, Vincent Jeanbrun
La Première ministre Elisabeth Borne ainsi que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin se rendent dimanche à L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) après l'attaque à la voiture-bélier chez le maire de la ville dans la nuit, a indiqué Matignon.
"Après les faits intolérables dont ont été victimes le maire Vincent Jeanbrun et sa famille, la Première ministre se rend à L'Haÿ-les-Roses pour adresser son soutien et réaffirmer sa détermination à mettre fin à ces violences inacceptables", selon un communiqué.
Le président de la République recevra Elisabeth Borne, Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti à 19h30
Selon une information obtenue par BFM TV, Emmanuel Macron a convoqué une réunion à l'Elysée prévue ce dimanche soir, à 19h30.
Ce point de situation sera effectué en présence de la Première ministre, Elisabeth Borne, du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et du Garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti.
L'Haÿ-les-Roses : le procureur assure que l'objectif était de "brûler le pavillon" du maire de la ville
Les auteurs de l'attaque à la voiture-bélier perpétrée contre le domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) dans la nuit de samedi à dimanche ont vraisemblablement lancé le véhicule "pour brûler le pavillon", a indiqué dimanche le procureur de la République de Créteil, Stéphane Hardouin.
"Les premières constations nous laissent présumer que le véhicule a été lancé pour brûler le pavillon", a déclaré devant la presse le procureur, à proximité de la maison du maire Vincent Jeanbrun (LR).
"Un accélérant a été découvert dans une bouteille de coca", a ajouté le magistrat, dénonçant des faits d'une "gravité extrême".
Importante vague de soutien envers le maire de L'Haÿ-les-Roses
L'attaque du domicile de Vincent Jeanbrun (LR), maire de la commune de L'Haÿ-les-Roses, a déclenché une importante vague de soutien de la sphère politique ce dimanche matin.
La Première ministre, Elisabeth Borne, a tenu à condamner "ces faits intolérables". Peu de temps avant, Bruno Le Maire avait souligné le "courage et la détermination" de Vincent Jeanbrun.
Sur Twitter, le patron des Républicains Eric Ciotti a condamné "des faits d'une extrême gravité qui doivent conduire leurs auteurs en cour d'assises".
A l'extrême droite, le porte-parole du RN Laurent Jacobelli s'est indigné sur franceinfo de cette attaque d'"un symbole de la République", en pointant l'action de "hordes sauvages qui veulent nuire à la France".
A gauche aussi, Marine Tondelier, numéro un d'EELV, a assuré que "les écologistes apportent leur soutien le plus total à Vincent Jeanbrun".
L'Iran demande à la France de "mettre fin au traitement violent" de sa population
L'Iran a appelé dimanche le gouvernement français à "mettre fin au traitement violent" de sa population et à faire "preuve de retenue" dans la crise provoquée par la mort d'un jeune homme tué par un policier.
"Nous recommandons au gouvernement français et à la police de prêter attention aux demandes des manifestants tout en faisant preuve de retenue et en évitant toute violence", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, dans un tweet.
Pour rappel, les autorités iraniennes avaient vivement critiqué la solidarité des pays européens avec le mouvement de contestation qui avait saisi l'Iran à l'automne dernier, après la mort de Mahsa Amini, arrêtée pour non-respect du code vestimentaire très strict imposé aux femmes en Iran.
Des centaines de personnes avaient été tuées et des milliers interpellées durant ce mouvement de protestation en Iran.
Thierry Marx demande un "moratoire avec Bercy", alors que "les entreprises n'ont plus de trésorerie"
Thierry Marx, chef cuisinier et président de l'UMIH, était invité de la Matinale Week-End sur RMC ce dimanche. "On a été entendu à Bercy" a-t-il affirmé, après les annonces de Bruno Le Maire samedi (entre autres, la prolongation des délais de déclaration d'assurance, la réduction des franchises, une rapide indemnisation des professionnels victimes des émeutes et le report du paiement des charges).
Néanmoins, tout en faisant preuve de prudence pour "voir comment (ces mesures) s'appliquent", Thierry Marx a demandé "un moratoire avec Bercy". En effet, selon le président de l'UMIH, la succession de crises vécues par le secteur de l'hôtellerie et celui de la restauration fait que "les entreprises n'ont plus de trésorerie".
L'Haÿ-les-Roses : le parquet annonce l'ouverture d'une enquête pour tentative d'assassinat
Le parquet de Créteil (Val-de-Marne) a annoncé l'ouverture d'une enquête pour tentative d'assassinat, après l'attaque à la voiture-bélier perpétrée envers le domicile du maire de la commune de L'Haÿ-les-Roses.
Si Vincent Jeanbrun se trouvait à sa mairie de L'Haÿ-les-Roses lors de l'attaque, ses enfants et sa femme étaient présents au domicile. Cette dernière a été hospitalisée.
Un nouveau bilan fait état de 719 interpellations dans la nuit de samedi à dimanche
Le ministère de l'Intérieur annonce désormais que 719 individus ont été interpellés lors des tensions qui ont émaillé la France dans la nuit de samedi à dimanche.
A ce stade, 45 policiers et gendarmes ont été blessés, 577 véhicules et 74 bâtiments ont été incendiés, tandis que 871 incendies ont été comptabilisés sur la voie publique, a ajouté le ministère.
Une "nuit plus calme" selon Darmanin, le domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses attaqué à la voiture-bélier
Une nouvelle nuit de tensions s'est déroulée en France, après la mort de Nahel à Nanterre le 27 juin dernier. Néanmoins, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est réjoui sur Twitter d'une "nuit plus calme". Selon un décompte de son ministère dévoilé à 3h30 du matin, 486 personnes ont été interpellées dans la nuit, notamment pour port d'objets susceptibles de servir d'armes ou de projectiles.
La maison de Vincent Jeanbrun, maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), a été attaquée au cours de la nuit. Si le lien avec les émeutes n'est pas clairement établi, le doute est permis. La conjointe du maire a été hospitalisée suite à des blessures, ses enfants sont eux sous le choc. Vincent Jeanbrun se trouvait à la mairie de sa commune lorsque son domicile a été ciblé.
Les transports en commun interrompus à Strasbourg
Les transports en commun à Strasbourg sont mis à l'arrêt ce samedi après-midi, selon un tweet publié par la société gestionnaire des transports en commun de la ville de Strasbourg.
D'autre part, la ville a demandé à ses commerçants de baisser le rideau samedi après-midi.
Les obsèques de Nahel ont débuté ce samedi à Nanterre
Les obsèques de Nahel, 17 ans, ont débuté samedi matin au funérarium de Nanterre dans une ambiance très tendue, en présence de nombreuses personnes venues rendre hommage au jeune homme tué mardi par le tir d'un policier.
"Paix à son âme, que justice soit faite. Je suis venue soutenir la maman, elle n'avait que lui, la pauvre", a déclaré à l'AFP une Nantérienne, qui n'a pas souhaité donner son nom, en sortant du funérarium.
De nombreuses personnes se sont rassemblées en fin de matinée devant le bâtiment pour cette cérémonie voulue la plus intime possible par la famille, loin des caméras.
Une cérémonie funèbre est prévue en début d'après-midi à la mosquée Ibn Badis de Nanterre. L'inhumation aura ensuite lieu au cimetière du Mont Valérien.
Persan: Olivier Klein veut que "chacun prenne ses responsabilités (...) et un retour à la vie normale
Le ministre de la Ville, Olivier Klein, est à Persan (Val d'Oise) en cette fin de matinée. La mairie de la ville, autrefois théâtre de violences suite à la mort d'Adama Traoré dans les locaux de la gendarmerie de la commune, a été partiellement incendiée dans la nuit de vendredi à samedi.
Sur place, le ministre a voulu montrer "la solidarité" du gouvernement envers les habitants de Persan et son maire. Affirmant que les actes de la nuit étaient "inqualifiables", il a appelé à ce que "chacun prenne ses responsabilités", en rappelant le rôle prépondérant des parents des jeunes émeutiers, comme l'avait fait Emmanuel Macron la veille.
Mons-en-Baroeul : six personnes placées en GAV selon la procureure de Lille
Cinq majeurs et un mineur ont été placés en garde à vue samedi dans le cadre de l'enquête sur les violences urbaines qui ont dévasté la mairie et plusieurs équipements de Mons-en-Baroeul (Nord), dans l'agglomération lilloise, a indiqué le parquet.
Les suspects, tous de sexe masculin, ont été interpellés samedi à l'aube par les service enquêtant sur ces violences commises dans la nuit de mercredi à jeudi, a précisé à l'AFP la procureure de la République à Lille, Carole Etienne.
Cette nuit-là, l'Hôtel de ville a été dévasté par les flammes, ainsi qu'une importante salle de spectacle publique et de nombreuses voitures de cette commune populaire.
Vaulx-en-Velin : une enquête ouverte pour "violences volontaires avec arme sur personnes dépositaires de l'autorité publique"
Ce sont donc quatre policiers qui ont été blessés à Vaulx-en-Velin (Rhône) par des tirs d'arme à grenaille.
Le parquet de Lyon a décidé d'ouvrir une enquête pour "violences volontaires avec arme sur des personnes dépositaires de l'autorité publique et de participation à un groupement en vue de commettre des violences".
Au total, ce sont 35 membres des forces de l'ordre qui ont été blessés dans le secteur lyonnais. Par ailleurs, 58 personnes ont été interpellées dans l'agglomération lyonnaise, où les forces de l'ordre appuyées par un hélicoptère et des blindés de la gendarmerie ont oeuvré toute la nuit pour tenter de mettre fin aux scènes de chaos, au milieu des tirs de mortiers d'artifice.
Samedi matin, 49 gardes à vue étaient encore en cours, selon le parquet de Lyon.
1.311 interpellations réalisées dans la nuit de vendredi à samedi, selon un nouveau bilan de l'Intérieur
Le ministère de l'Intérieur a de nouveau mis ses chiffres à jour, en annonçant un total de 1.311 interpellations au cours de la nuit de vendredi à samedi.
Selon le ministère, 752 personnes ont été interpellées en zone police, 406 à Paris et en proche banlieue et 153 en zone gendarmerie.
"Un problème de comportement de la police", explique Dominique Sopo le président de SOS Racisme
Lors de l'Entretien RMC de la Matinale Week-End, Dominique Sopo, président de SOS Racisme, explique qu'il y a "un problème récurrent de comportement de la police" vis-à-vis des jeunes des quartiers, avec "des comportements agressifs" et "des logiques de confrontation" , mais aussi des problèmatiques "de racisme".
Sur la discrimination, Dominique Sopo a ainis expliqué que "de façon générale, les jeunes qui meurent dans ces conditions ont une fâcheuse tendance à être d'origine maghrébine ou d'Afrique subsaharienne. Donc il y a des problématiques de racisme, mais c'est quelque chose qui, en France, ne peut pas être discuté, car dès que vous dites cela, vous êtes anti police".
Dominique Sopo a aussi rappelé à plusieurs reprises que la violence n''était pas la solution à employer pour régler tous ces problèmes relationnels entre police et population.
"Pas un appel à l'insurrection" : Alliance Police Nationale calme le jeu après le communiqué sulfureux des syndicats de police
Interrogé sur le communiqué à caractère insurrectionnel des syndicats de police diffusé vendredi, le porte-parole d'Alliance Police Nationale a tenu à clarifier certains points du texte.
"Ce n'est pas un appel à l'insurrection. (...) Quand on a une minorité qui nuit à la vie normale de la grande majorité, notre rôle c'est de le faire savoir à l'ensemble de la population. Croyez-bien que nous ne sommes pas dans l'insurrection, absolument pas, jamais de la vie. Il y a bien d'autres partis politiques qui ont essayé de créer le chaos au tout début de ce triste drame à Nanterre. Tout le monde doit se remettre en question plutôt que de parler de ce communiqué", a déclaré Rudy Manna sur RMC.
Le porte-parole d'Alliance Police Nationale évoque des scènes de "chaos" à Marseille
Invité de la Matinale Week-End sur RMC, au lendemain d'une nuit très violente à Marseille, Rudy Manna, porte-parole d'Alliance Police Nationale a évoqué parle de scènes "de chaos, de guérilla" dans Marseille cette nuit, entre incendies et pillages.
De plus, les policiers "commencent à être extrêmement usés", avec des "vacations de 15 heures, un équipement de 12kg sur le dos où on marche 14/15km derrière des individus qui pillent, qui agressent".
"Les collègues sont encore motivés et déterminés" a tenté de rassurer Rudy Manna, tout en expliquant que les émeutiers profitent d'un "événement dramatique pour détruire, piller et montrer la haine qu'ils ont envers le pays".
"On restera sur le terrain" a tout de même assuré Rudy Manna, porte-parole du syndicat Alliance Police Nationale.
C'est "le rôle des parents" d'apaiser la situation et de "laisser les enfants chez eux", dit Latifa Ibn Ziaten
Latifa Ibn Ziaten, présidente d'IMAD, association pour la jeunesse et pour la paix, était invitée de la Matinale Week-End ce samedi. Au cours de son interview, la mère d'une des victimes de Mohamed Merah a expliqué qu'elle appelait sans cesse "les parents à laisser leurs enfants chez eux, car c'est un danger".
Expliquant que les parents sont "responsables" des jeunes adolescents qui provoquent des émeutes depuis la mort de Nahel le 27 juin dernier, Latifa Ibn Ziaten a toutefois estimé qu'il n'y avait pas que les parents qui avaient leur part de responsabilité. "Il faut voir où ils habitent, combien ils sont dans les appartements... Il y a des parents qui sont dépassés", a-t-elle dit.
Selon elle, "il n'y a plus de respect" chez certains jeunes. "Le respect doit s'installer et pour ça il faut de l'aide. Les acteurs de terrain, les éducateurs, les associations... Il faut leur donner les moyens pour y avoir accès", assure Latifa Ibn Ziaten.
Des tirs sur des policiers à Vaulx-en-Velin, la maire parle d'une dernière nuit avec des individus "plus âgés et plus déterminés"
Dans le Rhône, à Vaulx-en-Velin, au moins un émeutier a tiré au fusil à grenailles en direction de policiers. Selon une information de BFM TV, confirmée par l'AFP, trois policiers ont été blessés par des "armes longues".
Dans la Matinale Week-End sur RMC, la maire Hélène Geoffroy a expliqué avoir "mobilisé les forces vives associatives pour relayer, faire passer des messages" vendredi soir.
Malgré une "présence (qui) était déterminante avec beaucoup de réactivité" des forces de l'ordre, un commerce a notamment été "dégradé" selon la maire.
Hélène Geoffroy a expliqué qu'il y avait "moins de jeunes mais d'autres plus âgés et plus déterminés dans la façon dont ils s'en prenaient aux forces de l'ordre".
"Les habitants étaient rassurés par la présence des forces de l'ordre", a-t-elle aussi affirmé.
406 interpellations à Paris et sa proche banlieue, 58 établissements des forces de l'ordre attaqués
Une source policière a communiqué à l'AFP davantage de précisions sur le bilan de la nuit. Sur les 994 interpellations, 406 ont eu lieu à Paris et en proche banlieue.
Le ministère a recensé en outre 31 attaques de commissariats, 16 attaques de postes de police municipale et 11 de casernes de gendarmerie.
Lyon et Marseille sont les deux agglomérations les plus touchées par les violences, a précisé la source policière. A Vaulx-en-Velin, dans la banlieue de Lyon, un émeutier a tiré au fusil en direction des policiers, a précisé cette source.
Plus de 1.350 véhicules incendiés, et 79 policiers et gendarmes blessés
Dans le bilan au matin dévoilé par le ministère de l'Intérieur, au-delà des 994 interpellations réalisées dans la nuit de vendredi à samedi, Beauveau annonce aussi que "79 policiers et gendarmes" ont été blessés en intervention.
D'autre part, 1.350 véhicules ont été incendiés, 234 bâtiments ont été incendiés ou dégradés, et 2.560 incendies ont été comptabilisés sur la voie publique.
Le ministère de l'Intérieur annonce désormais près de 1.000 interpellations
Les forces de l'ordre ont procédé à 994 interpellations dans la nuit de vendredi à samedi, selon un nouveau bilan du ministère de l'Intérieur paru peu avant 8h du matin.
Quatrième nuit d'émeutes d'une "intensité moindre" avec 471 interpellations, selon Gérald Darmanin
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, était en déplacement à Mantes-la-Jolie (Yvelines) cette nuit afin de suivre le déroulement d'une quatrième nuit d'émeutes au travers de la France.
Aux alentours de 2h30 du matin, Gérald Darmanin a annoncé 471 interpellations sur le territoire français, un chiffre en baisse comparé à la nuit précédente. D'importants heurts ont néanmoins été observés à Lyon et Marseille. Vers 2h du matin, la police a annoncé avoir procédé à 88 interpellations depuis le début de soirée dans la cité phocéenne.
Des scènes de pillage de commerces et d'affrontements entre manifestants cagoulés et forces de l'ordre ont également enfiévré la soirée dans certains coins de Grenoble, Saint-Etienne et Lyon alors que dans la région ouest, des points de tension comme à Angers ou Tours et sa région il ne restait en milieu de nuit que quelques groupes très mobiles face aux forces de l'ordre.
En région parisienne, si la nuit a été un peu plus calme que les précédentes depuis la mort de Nahel, quelques villes ont à nouveau été la scène d'incidents. À Nanterre, 9 personnes ont été interpellées, porteuses de jerricans et cocktails Molotov.
À Saint-Denis, un centre administratif a été touché par un incendie, et dans le Val-d'Oise, la mairie de Persan-Beaumont et le poste de police municipale se sont embrasés et ont été en partie détruits.
Enfin à Mantes-la-Jolie, en parallèle de la visite de Gérald Darmanin, le site d'informations Mantes Actu affirme que le Centre des impôts a été incendié.
Marseille: une enquête diligentée pour "tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique"
Le parquet de Marseille annonce que "la DTPJ a été saisie de ces faits de tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique", après qu'une information de La Provence, ce vendredi matin, faisait état d'une agression de deux policiers hors-service lors des émeutes à Marseille.
Le parquet explique que deux agents "circulant dans un cadre privé" ont été "pris à partie par une vingtaine d'individus en centre-ville de Marseille" aux environs de 3h20, l'un des deux policiers ayant été reconnu.
Les agents ont ensuite été "violemment frappés". Le premier policier n'est plus hospitalisé, mais souffre d'une fracture du plancher orbital.
Le deuxième policier a, lui, de nouveau été hospitalisé après un malaise, probablement causé par un traumatisme crânien.
Le Pen demande à Macron de recevoir les partis réprésentés à l'Assemblée
Marine Le Pen a demandé à Emmanuel Macron de recevoir "sans plus attendre" les formations représentées à l'Assemblée nationale "pour évoquer la situation grave" du pays et "les initiatives" pour y faire face, vendredi dans une allocution sur les réseaux sociaux.
"Il n'y a pas d'autre solution immédiate que le retour à l'ordre républicain par le biais de couvre-feux sectoriels et, si la situation devait perdurer ou s'aggraver, par la déclaration de l'état d'urgence", a ajouté l'ex-candidate du Rassemblement national à la présidentielle.
Les horaires du métro parisien vont (un peu) changer ce weekend
Sur son compte Twitter, IDF Mobilités a annoncé que le métro parisien fermera ce weekend aux mêmes horaires qu'en semaine.
Les obsèques de Nahel auront lieu samedi
Les obsèques de Nahel, dont la mort causée par le tir d'un policier mardi a suscité trois nuit d'émeutes dans de nombreuses villes de France, sont prévues samedi, a indiqué vendredi Patrick Jarry, le maire de Nanterre, dont le jeune homme était originaire.
"Il faut continuer d'entourer cette famille, cette maman qui va enterrer son enfant demain", a déclaré Patrick Jarry devant la presse à l'issue d'une réunion à Matignon, sans donner d'autres détails.
Une réunion de ministres aura lieu à 18H30 avec les plateformes numériques
Une réunion entre le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, celui du Numérique Jean-Noël Barrot, et les plateformes numériques, se tiendra vendredi à 18h30, afin "d'alerter" ces dernières "sur leur responsabilité" dans les violences urbaines qui secouent la France, a annoncé Matignon.
Ce rendez-vous permettra aussi de demander "l'appui" de ces plateformes, comme Twitter, Snapchat ou Tiktok, "notamment pour identifier les utilisateurs de réseaux sociaux qui participent à la commission d'infractions", ont ajouté les services de la Première ministre.
Les "événements de grande ampleur" annulés par le gouvernement, des blindés de la gendarmerie mobilisés
Matignon annonce que le gouvernement a décidé l'"annulation d'évènements de grande ampleur".
D'autre part, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé le déploiement des blindés de la gendarmerie nationale. Selon BFM TV, ce sont plus précisément quatre véhicules Centaure et 14 autres blindés qui seront mobilisés ce vendredi soir.
Une "menace de sédition" de syndicats de police dénoncée par la gauche
Plusieurs responsables de gauche, dont Jean-Luc Mélenchon et Marine Tondelier, ont dénoncé vendredi un communiqué des syndicats de police Alliance et Unsa police, qui selon eux est une "menace de sédition" et un "appel à la guerre civile".
Se disant "en guerre", Alliance, syndicat majoritaire de gardiens de la paix, et Unsa police appellent dans ce communiqué au "combat" contre les "nuisibles" et les "hordes sauvages", qui prennent part aux émeutes nocturnes après la mort du jeune Nahel.
"Maintenant, c'est bon, on peut dire qu'il y a un problème structurel dans la police ? Ce texte est un appel à la guerre civile", a critiqué de son côté la secrétaire nationale d'EELV Marine Tondelier.
La préfecture de Seine Saint-Denis annonce l'annulation des deux concerts de Mylène Farmer
Dans un tweet publié en milieu d'après-midi , la préfecture de Seine Saint-Denis a finalement annoncé l'annulation des deux concerts de Mylène Farmer.
Les deux shows de l'artiste devaient se dérouler ce vendredi 30 juin, ainsi que le samedi 1er juillet au Stade de France.
Pas de bus ou tram dans toute la France à partir de 21h
Gérald Darmanin demande aux préfets l'arrêt des bus et tramways dans toute la France après 21h. Lors d'une visioconférence avec l'ensemble des préfets le minsitre de l'Intérieur a demandé "l’arrêt des transports publics en surface (bus et tram) après 21h partout sur le territoire".
La décision prend effet à partir de ce soir et sera maintenue jusqu’à nouvel ordre.
Guyane: un mort par balle à Cayenne dans des circonstances encore floues
Comme évoqué précédemment dans ce Live, RMC est en mesure de confirmer le décès par balle d’un homme de 54 ans la nuit dernière à Cayenne (Guyane) dans des circonstances encore floues.
Selon nos informations, les fonctionnaires de police ont été la cible de tirs d’arme à feu. Ils n’ont pas été touchés. Et n’ont pas tiré eux-mêmes, selon les premiers éléments.
En revanche, un homme de 54 ans, dont l'identité n'est pas encore connue à cette heure, a reçu une balle et a succombé à ses blessures. Comme évoqué par La 1re, les faits se sont déroulés au moment où une équipe de TV faisait une interview avec un commissaire.
Avec G.B.
Plus d'informations ici.
Le concert de Mylène Farmer au Stade de France annulé ce vendredi
Le concert de Mylène Farmer, prévu ce vendredi soir au Stade de France, est annulé.
Strasbourg: l'Apple Store visé
Dès ce vendredi après-midi, quelques tensions apparaissent à Strasbourg. Le Apple Store de la place Kléber dans le centre de la ville a notamment été visé par des pilleurs.
Le Royaume-Uni met en garde ses ressortissants contre les émeutes en France
La diplomatie britannique a mis en garde vendredi ses ressortissants contre les émeutes en France, après la mort d'un jeune homme de 17 ans tué par le tir d'un policier.
Dans ses conseils aux voyageurs, le ministère britannique des Affaires étrangères souligne que des émeutes ont lieu depuis le 27 juin "dans toute la France" avec notamment des risques de perturbation dans les transports ou la possibilité que des couvre-feux soient mis en place localement.
"Les lieux et le moment des émeutes sont imprévisibles", écrit le ministère, exhortant notamment les Britanniques à "suivre les médias", "éviter les zones où se déroulent les émeutes" et "suivre les recommandations des autorités".
Macron demande aux réseaux sociaux le "retrait" de contenus et l'identification d'utilisateurs
Le président de la République s'est aussi exprimé sur l'importance des réseaux sociaux dans ces émeutes, qui "jouent un rôle considérable dans les mouvements des derniers jours".
Emmanuel Macron dit avoir vu sur "Snapchat, TikTok et d'autres, l'organisation de rassemblements violents se faire, mais aussi une forme de mimétisme de la violence". De ce fait, le président a affirmé que des "dispositions" allaient être prises, notamment le retrait des contenus "les plus sensibles" sur les plateformes, et l'identification "partout où c'est utile, de celles et ceux qui utilisent les réseaux sociaux pour appeler au désordre ou pour exacerber la violence".
"On a le sentiment parfois que certains d'entre eux vivent dans la rue, les jeux vidéos qui les ont intoxiqués", a aussi ajouté le chef de l'Etat.
Macron annonce des moyens supplémentaires et appelle les parents à la responsabilité
Lors de la cellule interministérielle de crise, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé que des "moyens supplémentaires" seront débloqués pour le maintien de l'ordre.
Il appelle également "tous les parents à la responsabilité" évoquant notamment le fait de garder au domicile leurs enfants.
"Il y a des groupes organisés violents et équipés mais également de beaucoup de jeunes. C'est la responsabilité des parents de les garder au domicile. il est important pour la quiétude de tous que la responsabilité parentale puisse pleinement s'exercer", a-t-il dit.
Plus d'informations ici.
Guyane: un homme meurt d'une "balle perdue" en marge des émeutes
Selon Guyane La 1re, chaîne du service public, un homme est décédé à Cayenne en raison "manifestement" d'une "balle perdue" en marge des émeutes dans le quartier de Mont-Lucas, quartier en proie aux violences urbaines selon le média local du groupe France Télévisions.
Ile-de-France: bus et tramways interrompus à 21h00 tous les soirs jusqu'à nouvel ordre
Les bus et tramways seront interrompus à 21h00 tous les soirs jusqu'à nouvel ordre, en Ile-de-France.
Violences urbaines: 875 interpellations en France dans la nuit de jeudi à vendredi
Selon le bilan définitif du ministère de l'Intérieur, il y a eu 875 interpellations en France dans la nuit de jeudi à vendredi. Au total, 492 bâtiments ont été atteints, 2.000 véhicules brûlés et 3.880 incendies de voie publique allumés la nuit dernière, selon les chiffres donnés par le président de la République Emmanuel Macron au début d'une réunion à Matignon sur la politique de la ville et des quartiers prioritaires.
L'état d'urgence peut-il être instauré?
Pour la soirée de jeudi, Gérald Darmanin avait mobilisé 40.000 policiers et gendarmes. Mais dès hier, ce dispositif était jugé insuffisant par de nombreux élus d'Ile-de-France, comme le maire d'une zone de 140.000 habitants qui s'est vu allouer trois véhicules de police supplémentaires. Une stratégie jugée également trop faible par certains parlementaires de la majorité, qui appellent à plus de fermeté de la part du gouvernement. "Il faut passer en mode Covid et tout geler" explique un élu de l'Essonne. "L'état d'urgence n'est pas une finalité mais pourrait être décrété au moment utile et proportionné" anticipe un parlementaire spécialiste des questions sécuritaires.
(JT)
Plus d'informations ici.
Emmanuel Macron prêt à adapter le dispositif de maintien de l'ordre "sans tabou"
Le président de la République Emmanuel Macron est prêt à adapter le dispositif de maintien de l'ordre "sans tabou" après une troisième nuit de violences en France, a souligné ce vendredi l'Elysée, alors que l'instauration de l'état d'urgence est évoqué par plusieurs responsables politiques.
Le chef de l'Etat, qui rentre à Paris avant la fin du sommet européen de Bruxelles et va présider une nouvelle cellule interministérielle de crise à 13H00, attend que la Première ministre et le ministre de l'Intérieur "lui fassent des propositions pour faire encore évoluer et adapter" le dispositif de maintien de l'ordre, "sans tabou", a précisé une source à l'Elysée.
L'ONU appelle la France à "s'attaquer sérieusement" aux problèmes de "racisme" au sein de la police
Après la mort de Nahel et les émeutes qui en découlent, l'Organisation des nations unies (ONU) a appelé la France à se pencher sérieusement sur les problèmes de racisme et de discrimination raciale au sein des forces de l'ordre.
"C'est le moment pour le pays de s'attaquer sérieusement aux profonds problèmes de racisme et de discrimination raciale parmi les forces de l'ordre", a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme lors du point de presse régulier de l'ONU à Genève.
Etat d'urgence: "toutes les hypothèses" envisagées pour rétablir l'ordre, selon Elisabeth Borne
Alors que l'état d'urgence est réclamé par certaines figures politiques, la Première ministre Elisabeth Borne affirme que "toutes les hypothèses" sont envisagées pour rétablir l'ordre en France.
Interrogée lors d'un point presse sur l'éventualité d'un recours à l'état d'urgence, la Première ministre a répondu: "Nous examinerons toutes les hypothèses autour du président de la République à 13h00 dans la réunion qu'il va organiser. Donc je ne vais pas vous répondre maintenant. Mais nous examinons toutes les hypothèses avec une priorité, le retour de l'ordre républicain sur tout le territoire".
Deux policiers en civil passés à tabac à Marseille
Deux policiers marseillais ont été sérieusement blessés jeudi soir lors d’émeutes. Les deux hommes n’étaient pas en service et rentraient de soirée en voiture. Selon une information de La Provence, ils ont dû sortir de leur véhicule qui était bloqué par une poubelle en flammes.
C’est à ce moment-là que des émeutiers les ont reconnus et leur sont tombés dessus. Un des deux hommes, un enquêteur de la police judiciaire, a été assommé par derrière. La scène a partiellement été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux.
Selon La Provence, le deuxième policier qui essayait de porter secours à son ami a ensuite été lui aussi passé à tabac. Ils ont été transportés à l’hôpital avec d’importantes blessures. Une enquête a été ouverte.
Emmanuel Macron quitte le sommet européen de Bruxelles sans conférence de presse finale
Emmanuel Macron a quitté ce vendredi le sommet de l'Union européenne à Bruxelles avant sa fin et, fait très rare, annulé sa conférence de presse finale pour rentrer à Paris présider une réunion de crise sur les émeutes en France.
Le président français doit être de retour à Paris à 13h pour une réunion de la cellule interministérielle de crise après trois nuits consécutives de violences urbaines. Traditionnellement, le chancelier allemand représente le chef de l'Etat français en son absence pour la suite du Conseil européenn.
Emeutes: "Dire qu'on n'a pas peur, ce serait mentir", confie un policier
Pour un jeune policier de la BAC, pas encore en poste en 2005, c'est clair: les manifestants veulent "se faire du flic", pour venger Nahel. "Dire qu'on n'a pas peur, ce serait mentir", glisse-t-il, "mais il faut bien faire notre travail". Lui n'avait jamais fait face à pareille violence, alors difficile d'envisager un apaisement après ces nuits difficiles.
> Retrouvez notre article complet sur la gestion des émeutes par les forces de l'ordre ici
Dans l'Est, des mairies et des écoles incendiées
Des mairies de quartier ont été la cible d'incendies en marge des émeutes, dans la nuit de jeudi à vendredi, en Alsace et en Lorraine. Comme le rapporte l'AFP, à Metz par exemple, deux de ces établissements ont été touchés par les flammes.
À Fameck (Moselle) la mairie a été saccagée: "Je suis maire depuis 34 ans, je n'ai jamais vu un tel niveau de violence", s'est désolé le maire Michel Liebgott sur France bleu Lorraine, demandant la mise en place de l'Etat d'urgence.
En Meurthe-et-Moselle, le Raid a été engagé à Mont-Saint-Martin, selon la préfecture. Sur Twitter, le maire de Nancy, Mathieu Klein (PS), a indiqué que "la mairie de quartier du Haut-du-Lièvre est partie en fumée".
À Strasbourg, "deux établissements scolaires ont subi des dégradations significatives", où la préfète devait se rendre dans la matinée. "D'autres bâtiments publics ont subi des dégradations plus légères, dont la mairie de quartier au Neuhof", à Strasbourg, précise encore la préfecture, notant qu'il n'y a pas eu de blessés dans le département.
La région Île-de-France va débloquer 20 millions d'euros pour réparer les bâtiments publics
La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a annoncé ce vendredi que la région allait débloquer 20 millions d'euros pour financer les réparations de bâtiments publics touchés lors des trois dernières nuits de violences.
"Ce sont des écoles, des polices municipales, des mairies annexes, des centres sociaux, des bus, des tramways qui ont été pris pour cible, attaqués, vandalisés, saccagés", a résumé l'élue LR, dénonçant des actes "intolérables" vis-à-vis des "services publics dont les habitants ont besoin".
Borne et Darmanin se rendent au commissariat d'Evry
La Première ministre Elisabeth Borne et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin se rendent ce matin au commissariat d'Evry-Courcouronnes pour constater les dégâts et rencontrer les forces de l'ordre après une troisième nuit de violences dans de nombreuses plusieurs villes en France, a annoncé l'entourage de la cheffe du gouvernement.
Elisabeth Borne a dénoncé dans un tweet des actes "insupportables et inexcusables" après avoir réuni vendredi matin plusieurs ministres pour faire le point.
Une vingtaine de lignes de bus RATP restent interrompues
Une vingtaine de lignes de bus de la RATP ne circulaient pas vendredi matin, alors qu'un centre de bus de la RATP à Aubervilliers en Seine-Saint-Denis a été visé par des cocktails Molotov dans la nuit entraînant la destruction de 12 bus, a indiqué la Régie.
"Les dégâts sont très importants", a déploré la régie au sujet des événements de la nuit à Aubervilliers, précisant que personne n'avait été blessé. Les bus ont été incendiés "dans un centre de remisage clôturé et gardienné" non loin de la station Fort d'Aubervilliers, a précisé l'opérateur de transport parisien.
Deux lignes de tramway totalement fermées
A 09h30 , 23 lignes de bus sur 350 restaient interrompues. "Les plus grosses difficultés sont dans les secteurs autour de Nanterre et Pantin", a précisé la Régie. Ailleurs, la reprise s'effectue "progressivement, en fonction de l'état des voiries et de la situation sécuritaire en local", a complété la RATP.
Pour le réseau de tramway, "l'exploitation a repris progressivement ce matin mais avec des nombreuses difficultés dues au contexte sécuritaire local et aux dégâts sur les infrastructures", a expliqué la Régie. Le T2 et le T5 restent complètement fermés et un grand nombre de lignes sont "en fonctionnement partiel".
Elisabeth Borne dénonce des actes "insupportables et inexcusables"
Elisabeth Borne a réuni ce vendredi matin à Matignon plusieurs ministres pour faire le point après une troisième nuit d'émeutes, dénonçant dans un tweet des actes "insupportables et inexcusables".
"Ce matin à Matignon avec les ministres pour faire le point sur les violences et exactions de la nuit. Les actes commis sont insupportables et inexcusables", a écrit la Première ministre, qui était entourée de quatre ministres: Gérald Darmanin (Intérieur), Eric Dupond-Moretti (Justice), Christophe Béchu (Transition écologique et territoires) et Olivier Klein (Logement et villes).
249 policiers et gendarmes blessés dans la nuit de jeudi à vendredi
Le ministère de l'Intérieur a annoncé ce vendredi que 249 policiers et gendarmes avaient été blessés dans la nuit de jeudi à vendredi, lors des nouvelles scènes de violences urbaines en France après la mort mardi à Nanterre de Nahel, tué par un policier. Au total, 40.000 forces de l'ordre avaient été mobilisées par les autorités sur tout le territoire, dont 5.000 à Paris. Aucun policier ou gendarme n'a été gravement blessé.
Ile-de-France: les transports en commun "fortement perturbés" aujourd'hui
Clément Beaune, ministre des Transports, sur RMC:
"On ne peut pas mettre en danger ni les agents, ni les usagers. Cela aurait été irresponsable. Ce matin, le trafic reprend progressivement. Et il sera fortement perturbé toute la journée en Ile-de-France sur le réseau de surface, les bus et les tramways, car on ne prend pas le moindre risque. Il y a des dégâts sur un certain nombre de lignes. Ce sera une réouverture partielle. On fait tout pour que le service de transport fonctionne, mais il y aura de fortes perturbations aujourd'hui. S'il y a des risques, on n'hésitera pas à prendre des mesures de précaution."
12 bus incendiés à Aubervilliers: "C'est un acte totalement scandaleux" pour Clément Beaune
Clément Beaune, ministre des Transports, sur RMC:
"Des violences contre des bus, des écoles, des commissariats, ça ne se justifie pas. Cette nuit a de nouveau été très difficile. Ce sont des actes de vandalisme, totalement inacceptables, injustifiables, et qui sont dirigés en réalité contre ceux qui ont le plus besoin des services publics dans les quartiers. Je veux apporter aussi mon soutien aux agents des transports publics qui ont parfois mis en sécurité les passagers. A Clamart, la nuit précédente, une rame de tram a été brûlée, c'était un guet-apens. Le conducteur et les passagers se sont mis à l'abri avec beaucoup de courage. Je rends hommage à tous ceux qui les ont secourus. Cette nuit, ça a été encore plus difficile, avec plusieurs attaques, dont une qui a abouti à l'incendie d'un garage de bus à Aubervilliers. Douze bus ont complètement brûlé. C'est un acte totalement scandaleux, qui retire du service public, qui ne se justifie en rien. Il faut être très ferme là-dessus. Je serai dans quelques instants avec Valérie Pécresse et Jean Castex à Aubervilliers. Au total, en Ile-de-France, il y a une vingtaine de bus qui ont été incendiés cette nuit."

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Gérald Darmanin annonce 667 interpellations
Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, annonce que les forces de l'ordre ont procédé à 667 interpellations au cours de la nuit. "Cette nuit, nos policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers ont encore fait face, avec courage, à une rare violence", indique-t-il sur Twitter.
Le dépôt de bus d'Aubervilliers incendié, Clément Beaune va se rendre sur place
Clément Beaune, le ministre des Transports, va se rendre à 9h au dépôt de bus d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), qui a été incendié au cours de la nuit.
(JT)
"On dirait qu'on sort de guerre": le témoignage d'un habitant de Seine-Saint-Denis
Roubaix: un centre d'appel détruit par les flammes
Un magasin incendié à Sevran (Seine-Saint-Denis)
Violences à Marseille, 13 policiers blessés et une soixantaine d'interpellations: "Nous avons été assez surpris"
Bruno Bartocetti, Unité SGP Police Sud, sur RMC:
"Ces affrontements et ces violences se sont exercées dans l'hyper centre de Marseille. Et Marseille n'a pas l'habitude des violences urbaines. C'est une ville très étendue, on n'a pas de franche banlieue. Nous avons été assez surpris. Les deux premiers jours, on s'accordait à dire que comme en 2005, nous n'allions pas souffrir de violences urbaines. Or, nous n'avons pas échappé à ce qu'il s'est passé dans les grandes villes de France. Marseille, aujourd'hui, enregistre 13 policiers blessés et une soixantaine d'interpellations. Espérons que le calme va revenir. Nous sommes très inquiets et c'est assez imprévisible. Par rapport à 2005, les réseaux sociaux s'enflamment. Là, on avait 400-500 jeunes dans les rues pour casser, piller."
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"Ils ont cherché à tuer du flic"
William Maury, responsable national nuit Alliance police nationale, sur RMC:
"Le mot 'enfer' serait même faible pour décrire ce qu'il s'est passé. On a eu un déferlement de violences sur toute la France, Narbonne, St-Brieuc, Vierzon... On a eu des phénomènes de guérillas urbaines avec des bus arrêtés en pleine rue, vidés et incendiés, ou une voiture lancée sur un magasin Lidl. Il y a eu 30 magasins pillés à Paris. On a vu des jeunes commettre des violences et des pillages dans des commissariats, habillés de polos 'POLICE'. C'était prévisible et les nuits à suivre, ça va être la même chose. On a dû recharger en urgence, en munitions, des commissariats durant la nuit. J'ai eu des collègues blessés et brûlés par des mortiers, comme à Dunkerque. Ils ont cherché à tuer du flic. Je me dis que c'est une chance de perdre personne dans nos rangs après cette nuit. Toute la nuit, j'ai reçu des SMS de collègues très inquiets."
Une nouvelle cellule de crise par Emmanuel Macron à 13h
Emmanuel Macron va présider une nouvelle cellule interministérielle de crise à 13H00 à Paris, pour la deuxième fois en deux jours, après une troisième nuit de violences en France dans le sillage de la mort d'un adolescent tué par un policier, a annoncé l'Elysée.
Le chef de l'Etat, qui se trouve à Bruxelles depuis jeudi pour un sommet européen, pourrait pour cela devoir écourter sa présence et rentrer avant la fin, si les discussions avec ses homologues ne sont pas terminées. Il doit tenir une conférence de presse avant de quitter le Conseil de l'Union européenne.
Ce que l'on sait des 421 interpellations de cette nuit
Selon le dernier bilan, au moins 421 interpellations ont eu lieu cette nuit en France après une troisième nuit de violences consécutive. Près de la moitié de ces interpellations ont eu lieu en région parisienne.
Parmi les personnes interpellées, beaucoup de jeunes, voire de très jeunes. Pour une grande majorité, ce sont des mineurs âgés de 14 à 18 ans selon l'entourage du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Sur les multiples vidéos qui inondent les réseaux sociaux, on voit régulièrement qu’il s’agit de jeunes gens, notamment sur les nombreuses scènes de pillage de magasins.
Ce nombre d'interpellations, 421, est assez élevé pour des violences urbaines où généralement, les forces de l’ordre ont du mal à procéder à des arrestations. Mais le dispositif policier déployé était très conséquent. 40.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés, dont les unités d’élite: le RAID, le GIGN, la BRI avec leurs véhicules blindés dans les rues et l’appui aérien par hélicoptère et par drone.
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De nombreux incendies dans la métropole lilloise
De très nombreuses dégradations ont eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi à Lille et à Roubaix. Dans cette ville, un hôtel B&B situé près de la gare a pris feu peu après minuit et a nécessité l'intervention des pompiers.
Ces derniers ont multiplié les opérations tout au long de la nuit. Un centre social de la ville a aussi été incendié et le théâtre du Colisée n'a pas été épargné, avec de nombreuses vitres brisées.
À Lille, la mairie du quartier populaire de Wazemmes a également été la proie de flammes qui ont endommagé le rez-de-chaussée et noirci la façade. Une école élémentaire a été "très endommagée" par les flammes dans le quartier de Moulins, et deux autres établissements scolaires "visés par des tirs de mortiers d'artifice", déplore la mairie. Dans un autre quartier populaire, à Fives, la mairie a été caillassée, ses vitres brisées.
Troisième nuit de violences: le point sur la situation
Nouvelle nuit d'émeutes et de violences dans de nombreuses villes de France. 40.000 policiers et gendarmes avaient été mobilisés. Malgré ce déploiement massif, des violences et des dégradations ont été signalées jeudi soir dans de multiples villes.
- Au moins 421 interpellations
Vers 3h00, au moins 421 personnes ont été interpellées au niveau national, selon l'entourage de Gérald Darmanin, dont "l'essentiel" est âgé entre 14 et 18 ans.
- Toutes les communes touchées en Seine-Saint-Denis
En Seine-Saint-Denis, "quasiment toutes les communes" ont été touchées, souvent des actions éclairs, de nombreux bâtiments publics pris pour cible comme la mairie de Clichy-sous-Bois et des commerces pillés, selon une source policière. "La protection des bâtiments publics a été la priorité", a concédé une source locale.
- Des pillages jusque dans le centre de Paris
Des images ont montré des scènes de pillage dans des commerces parisiens. Au moins deux boutiques du centre-ville, dont l'une aux Halles, ont été vandalisée. Quatorze personnes ont été interpellées, selon la préfecture de police de Paris (PP), dont certaines gares du Nord avec des objets volés. Rue de Rivoli, une artère du centre de la capitale, 16 personnes ont été interpellées avec des sacs, des chaussures et des vêtements dérobés dans un magasin.
- Des violences partout en France
Outre Paris et sa banlieue, des scènes d'émeutes ont, comme la veille, étaient ressencées partout en France. A Nantes, Rennes, Toulouse, Bordeaux, Strasbourg, ou encore Clermont-Ferrand. On ressasse bon nombre d'affrontements entre policiers et émeutiers. Des mortiers d’artifice ont été tirés, des voitures et magasins incendiés.
A Marseille jeudi soir, deux policiers ont été blessés et 28 personnes interpellées, notamment après un rassemblement d'environ 400 personnes devant la préfecture.
- Le policier auteur du tir demande "pardon"
Le policier de 38 ans, auteur du tir mortel sur Nahel mardi, a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire dans l'après-midi jeudi. Lors de sa garde à vue, "les premiers mots" que le fonctionnaire "a prononcés étaient pour dire pardon et les derniers mots qu'il a prononcés étaient pour dire pardon à la famille", a indiqué son avocat, Me Laurent-Franck Liénard.
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Le maire de Marseille appelle au calme
Benoôt Payan, le maire de Marseille, a appelé au calme dans un tweet publié ce jeudi soir alors que des tensions sont en cours dans la cité phocéenne.
Le RAID déployé à Lille
Des unités du Raid et de la BAC ont été déployées en début de soirée à Lille.
Au moins 6 personnes ont été interpellées, indique la préfecture sur Twitter.

Des tensions à Marseille en marge d'un rassemblement
Un rassemblement était organisé à Marseille ce jeudi soir en hommage à Nahel.
En marge de ce rassemblement, des tensions ont éclaté avec les forces de l'ordre et sont toujours en cours.
Des feux ont été allumés.
"Il a tué mon fils, il m'a tué": la mère de Nahel attend que la justice soit "ferme"
La mère de Nahel s'est exprimée sur France 5 ce jeudi. Elle a notamment indiqué : '"Je n'en veux pas à la police, j'en veux à une personne, celui qui a enlevé la vie de mon fils. Il n'avait pas à tuer mon fils. Une balle, si près de son torse, je ne peux pas imaginer ça. Le frapper, le faire sortir, oui, mais une balle? Il y a d'autres moyens de les faire sortir."
"Il a tué mon fils, il m'a tué", a dit Mounia M., elle attend maintenant que la justice soit "vraiment ferme, qu'il ne sorte pas dans six mois".
"C'est de la faute d'un homme, pas d'un système", a-t-elle souligné.
Les autorités s'attendent "à une généralisation" des violences les nuits prochaines
Les autorités s'attendent à "une généralisation" des violences les "prochaines nuits", selon une note des renseignements citée par une source policière.
Cette note, divulguée par plusieurs médias, est datée de jeudi, au lendemain d'une deuxième nuit de violences urbaines.
Il y est fait mention de "prochaines nuits" qui "vont être le théâtre de violence urbaine avec une tendance à la généralisation" avec "des actions ciblées sur les forces de l'ordre et les symboles de l'État ou de la puissance publique".
Lille: interdiction de tout attroupement près de l'hôtel de police
Le préfet du Nord et des Hauts-de-France a interdit jeudi tout rassemblement dans le secteur de l'hôtel de police de Lille, après des appels sur les réseaux sociaux à une manifestation anticipée comme violente, et a autorisé l'usage de drones par la police dans la nuit sur la métropole lilloise.
Des unités du Raid et de la BAC ont été déployées en début de soirée dans le secteur, "en mission d'assistance et de soutien" au service d'ordre, a indiqué la préfecture à l'AFP. La situation était "maîtrisée" en début de soirée, après la dispersion de "50 à 100 individus" qui tentaient d'aller au contact avec la police.
Au moins 8 personnes interpellées
Selon un bilan provisoire, huit personnes ont été interpellées en marge de la marche blanche en hommage à Nahel.
Le défilé s'est terminé dans la confusion avec des heurts, des échanges de gaz lacrymogène et de fusées d'artifice, alors que du mobilier urbain a été détruit. Plusieurs feux ont été allumés aux abords de la préfecture et des voitures incendiées.
La BRI envoyée à Nanterre
La Brigade de recherche et d'intervention (BRI), unité dédiée aux interventions difficiles, a été envoyée jeudi après-midi à Nanterre où des violences étaient en cours après la marche en hommage à Nahel.
Cette unité, qui n'est pas destinée aux opérations de maintien de l'ordre, a été envoyée vers 17H30 sur place, a indiqué une source policière à l'AFP.
"Le GIGN et le Raid se tiennent prêts à intervenir", si besoin, a ajouté cette source.
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Un couvre-feu entre 21h et 6h est mis en place à Clamart jusqu'au lundi 3 juillet
"En raison des violences survenues la nuit dernière et devant le risque de nouveaux troubles à l’ordre public, la Ville de Clamart prend un arrêté instaurant un couvre-feu entre 21h et 6h du jeudi 29/06 au lundi 3/07", a indiqué la Ville dans un communiqué.
Le policier mis en examen et placé en détention provisoire
Le policier, soupçonné d'être à l'origine du tir qui a tué Nahel, a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire.
Plus d'informations ici.
Des échauffourées en cours avec la police à Nanterre
Des échauffourées sont en cours avec la police, en marge de la marche blanche en hommage à Nahel.
Des pierres ont été jetés, des véhicules ont été incendiés, un abribus a été détruit et la vitrine d'un magasin a été prise pour cible.
"C'est la colère qui s'exprime", dit un jeune à un journaliste de RMC.
La police est largement déployée dans le secteur.
Fin des bus et tram à 21h dans toute l'Ile-de-France
Face au risque de nouvelles violences urbaines, les bus et les tramways fermeront à 21h dans toute l'Ile-de-France.
(JT)
Nombreux gaz lacrymogènes sur la place Nelson Mandela à Nanterre
De nombreux gaz lacrymogènes ont été tirés par les forces de l'ordre sur la place Nelson Mandela à Nanterre.
Certaines personnes ont tenté de faire des barricades, mais elles ont rapidement été retirées.
Ile-de-France: la ville de Clamart ferme les équipements publics et annule toutes les manifestations
Face aux violences urbaines, la ville de Clamart (Hauts-de-Seine) a décidé de fermer tous les équipements publics et d'annuler toutes les manifestations prévues, jusqu'à dimanche.
Des médiateurs et habitants du quartier tentent de calmer les choses
Des habitants du quartier et des médiateurs tentent de calmer les choses à Nanterre, alors que des tensions ont éclaté lors de la marche blanche.
Ils veulent rappeler que c'est une marche pacifiste et s'opposent aux violences en formant des chaînes humaines pour empêcher la foule de s'approcher des effectifs de police.
Plus de 6.000 personnes participent à la marche
Selon les informations de RMC, plus de 6.000 personnes sont rassemblées pour la marche blanche.
Des lignes de bus et de tram seront fermées à partir de 21h en Ile-de-France
Selon les informations de RMC, des lignes de bus et de tram seront fermées à partir de 21h en Ile-de-France.
Le gouvernement réfléchit même à fermer toutes les lignes en surface à Paris et en petite-couronne, pour prévenir d'éventuelles violences.
Premières tensions à Nanterre
Des premières tensions interviennent à Nanterre en marge de la marche blanche. Du gaz lacrymogène est également lancé.
Plusieurs personnalités politiques de gauche présentes à la marche blanche
Plusieurs députés de la Nupes sont présents à la marche blanche en hommage à Nahel ce jeudi à Nanterre. Les députés LFI Clémentine Autain et Eric Coquerel sont présents aux côtés de l'élue EELV Sandrine Rousseau et de la secrétaire nationale du parti Marine Tondelier.
Marche blanche: des slogans anti-police
La marche blanche se déroule dans le calme à Nanterre, avec quelques slogans anti-police comme "police / assassins" ou encore "tout le monde déteste la police"
Darmanin salue les pompiers
Alors que la marche blanche se poursuit à Nanterre, le ministre de l'Intérieur est dans les Hauts-de-France où il salue le travail des pompiers qui ont eu fort à faire ces deux dernières nuits.
Plusieurs milliers de personnes
Selon nos constatations sur place, plusieurs milliers de personnes sont en train de défiler à la marche blanche en hommage à Nahel.

La marche a débuté
La marche blanche en mémoire de Nahel a débuté à Nanterre, non pas devant la préfecture mais dans le quartier Pablo Picasso. La mère de Nahel est debout sur un camion avec un t-shirt "Justice pour Nahel", slogan que chantent les manifestants, comme on peut le voir sur une vidéo diffusée par la députée LFI Clémence Guetté

Marche blanche: "S’il n’y avait rien, ce serait pire"
"Quand il y a des marches, c’est une façon de canaliser la colère. Cela permet qu’on marche et qu’on parle tous ensemble. S’il n’y avait rien, ce serait pire. La parole sera toujours plus forte que la violence", explique Yazid Kherfi, fondateur et directeur de l’association Médiation Nomade, sur RMC dans Apolline Matin.
>> Plus de précisions dans notre article complet ici
Valérie Pécresse demande l'arrêt des bus et tram à 21h "en surface"
Présidente de la région et présidente d'Île-de-France Mobilités (IDFM), Valérie Pécresse a demandé jeudi l'interruption des transports en commun de surface à 21h dans les quartiers touchés par les violences urbaines après l'incendie de deux tramways et 11 bus mercredi soir.
"Je recommanderai à la préfecture de police de les arrêter ce soir (jeudi) parce que je ne veux pas que, dans des quartiers où il y a eu des violences, on circule la nuit", a-t-elle déclaré à la presse
La mobilisation des forces de l'ordre en forte hausse
Après deux nuits de violences urbaines, Gérald Darmanin mobilise 40.000 policiers et gendarmes au niveau national, dont 5.000 en région parisienne, ce jeudi soir.
Le policier auteur du tir présenté à des juges d'instruction et suspendu administrativement
Le procureur de Nanterre a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire pour homicide volontaire visant le policier auteur du coup de feu ayant conduit à la mort de Nahel mardi lors d'un contrôle routier et a requis son placement en détention provisoire. Par ailleurs, Gérald Darmanin a demandé la suspension administrative de ce policier.
Deux nuits de violences urbaines
Des violences urbaines ont éclaté dans les nuits de mardi à mercredi et mercredi à jeudi, après la mort de Nahel à Nanterre. De nombreuses villes ont été touchées, avec des commissariats, des mairies et même la prison de Fresnes qui ont été attaqués.
Marche blanche à 14h
Une marche blanche est prévue à 14h à Nanterre (Hauts-de-Seine), à l'appel de la famille du jeune conducteur. Le rassemblement est prévu devant la préfecture.
>> Toutes les infos sur la mort de Nahel et les violences urbaines