Marseille: enquête ouverte après la diffusion d'une vidéo inhabituelle de la "DZ Mafia"

Une enquête a été ouverte après la diffusion d'une vidéo très inhabituelle où des hommes cagoulés se revendiquant du clan de narcotrafiquants DZ Mafia nient tout lien avec les deux narchomicides de la semaine dernière à Marseille, a annoncé le parquet mercredi.

Dans cette vidéo, publiée sur les réseaux sociaux, un homme vêtu de noir et cagoulé prend la parole devant un pupitre où est inscrit "DZ Mafia", entouré d'une quinzaine d'hommes vêtus de même.

La voix modifiée, il "réfute l'implication de cette organisation dans les assassinats d'un adolescent de 15 ans et d'un chauffeur VTC perpétrés entre les 02 et 04 octobre 2024 à Marseille", indique le parquet de Marseille dans un communiqué.

En conséquence, le parquet a ouvert une nouvelle enquête pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes et délits relevant de la criminalité organisée".

Identifier les personnes

Reste maintenant à authentifier cette vidéo et identifier les personnes qui en sont à l'origine. Les investigations ont été confiées à la police judiciaire et à l'Office anti-cybercriminalité (Ofac), basé en région parisienne.

Ce type de communication est inédit dans le milieu de narcobanditisme, il était jusqu'à présent plutôt usité dans les milieux terroristes. Le format rappelle notamment la communication du mouvement clandestin du Front de libération national corse à la différence près que les hommes du FLNC apparaissent armés.

La semaine dernière, un détenu de 23 ans se revendiquant de la DZ Mafia avait commandité depuis sa cellule d'Aix-Luynes une vengeance vis-à-vis d'un concurrent, en missionnant un adolescent de 15 ans. Mais le "contrat" avait très mal tourné mercredi puisqu'il a finalement été tué dans des conditions d'une "sauvagerie inédite" selon le parquet.

Pour se venger, ce même détenu a ensuite recruté sur les réseaux sociaux un tueur à gages de 14 ans seulement mais là aussi la tentative de vengeance a tourné au drame et entraîné la mort vendredi d'un chauffeur VTC, père de famille, totalement étranger à ce milieu.

La rédaction avec AFP