RMC
Faits divers

"On ne peut pas y faire grand chose": le festival d'Aurillac marqué par de violents affrontements

placeholder video
La première journée du festival de théâtre de rue d'Aurillac s'est terminée par de violents affrontements entre des centaines d'émeutiers et les forces de l'ordre. Anthony Castillo n'a pu que constater les dégâts dans son supermarché.

Les habtiants d'Aurillac ne s'y attendaient pas. La 38e édition du festival international du théâtre de rue a été marquée, dans la nuit de mercredi à jeudi, par des affrontements entre des forces de l'ordre et des centaines de personnes. La CRS 83, spécialisée dans les émeutes, a même été déployée.

Tout est parti de l'interpellation d'un homme qui était en train de taguer la devanture d'une banque. Des individus ont commencé à contester cette arrestation, puis tout s'est enchaîné très rapidement.

"L’intervention dynamique des forces de l’ordre a permis de limiter les conséquences de ces violences sur les biens et les personnes, commis par des individus particulièrement violents et déterminés", a commenté la préfecture du Cantal dans un communiqué. Les affrontements ont fait huit blessés au sein des forces de l'ordre.

"C'est la résignation"

Les émeutiers s'en sont également pris à des abribus et à des commerces. Des panneaux de bois recouvrent, ce jeudi, les vitrines du supermarché d'Anthony Castillo, qui ont volé en éclats pendant les violences. "C'est dur, puisque nous on se préparait justement pour ce festival, et moi je ne peux pas fermer le magasin. C'est compliqué", confie le gérant.

Cela faisait même pas un mois qu'Anthony Castillo avait ouvert les portes de son supermarché. Il a donc décidé d'engager un agent de sécurité pour surveiller l'entrée. "C'est la résignation en fait, puisqu'on ne peut pas y faire grand chose. J'espère que les effectifs de police sont suffisants pour éviter de dégrader encore plus mon magasin", explique le patron.

Comme son supermarché, une dizaine d'autres commerces ont subi des dégradations. Le bilan provisoire "fait état de plusieurs départs d'incendie de poubelles" et "du mobilier urbain" a aussi été abimé.

Les dégâts sont estimés entre 20.000 et 30.000 euros selon le maire PS d'Aurillac Pierre Mathonier, qui fait part de sa colère:

"Ces événements de violence ont fait apparaître la volonté de ces casseurs de perturber cet événement culturel majeur sur notre territoire qu'est le théâtre de rue."

Près de 180.000 spectateurs sont attendus sur le festival, qui doit se poursuivre jusqu'à ce samedi 23 août. Ce n'est pas la première que des casseurs perturbent le festival. Cela avait déjà été le cas à plusieurs reprises lors des précédentes éditions.

Cassandre Braud (avec TRC)