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Faits divers

Pâte à tartiner El Mordjene: un employé de supérette victime d'un braquage à Marseille

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Un homme qui pensait acheter un stock de pâte à tartiner El Mordjene a été braqué dans le 11ᵉ arrondissement de Marseille, le vendredi 13 septembre.

La fameuse pâte à tartiner El Mordjene, fabriquée en Algérie, est victime de son succès, malgré son interdiction d’importation en Europe. Cette pâte à tartiner très connue des Algériens se vendait ainsi dans quelques épiceries à Marseille, mais de manière plutôt confidentielle, jusqu’à ce que des influenceurs en fassent la promotion sur les réseaux sociaux.

En deux mois seulement, ça a été la ruée: les rayons des supérettes ont été dévalisés. Certains amateurs font des dizaines de kilomètres pour s’en procurer. Il y a même du marché noir. Et ça ne va pas s’arranger puisque depuis vendredi dernier, l’Union européenne a interdit les importations d’El Mordjene au motif qu’elle contient du lait et que l’Algérie n’est pas autorisée à exporter des produits laitiers en France.

Un guet-apens

Alors, comme partout, dès qu’il y a un engouement pour un produit, des escrocs sentent le filon et en profitent. C'est ce qu’il s’est passé le vendredi 13 septembre au soir. Le gérant d’une supérette apprend qu’un grossiste aurait un stock important à écouler.

Il décide d’envoyer sur place l’un de ses employés avec plus de 5.000 euros en poche pour acheter plusieurs centaines de pots. Arrivé sur place vers 23h, dans le quartier de la Valbarelle, le jeune homme de 27 ans est accueilli, puis escorté jusqu’à un immeuble où on lui demande de monter jusqu’au 4e étage.

Puis, il se retrouve face à des hommes armés: c’était en fait un traquenard, résume La Provence. Sous la menace d’un pistolet, l’employé se retrouve contraint de remettre tout l’argent liquide qu’il avait sur lui et de repartir les poches et les mains vides… Pas le moindre pot d’El Mordjene à l’horizon.

Un braquage sur fond de pâte à tartiner, c’est une première. Une plainte a été déposée. Une enquête est en cours, menée par les policiers de la division de la criminalité territoriale de Marseille.

Guillaume Biet