Un opéra interrompu à Nice par des militants antifascistes

Comme chaque année, la ville de Nice organisait lundi, le 1er janvier, un concert gratuit à l'Opéra. Pour cette édition 2024, c'est la cheffe d'orchestre Béatrice Venezi qui était invitée. L'Italienne très respectée dans le milieu, est aussi connue pour ses liens avec l'extrême droite en Italie.
Sa représentation a été perturbée par des militants antifascistes. En plein milieu du spectacle, quatre militants antifascistes ont brandi une banderole.
“Pas de fachos à l'opéra”, ont-ils crié. Béatrice Venezi est aussi conseillère du ministre de la Culture du gouvernement de Giorgia Meloni. Et son père était le dirigeant d'un parti néofasciste. Pourtant, à la sortie, les spectateurs étaient choqués par cette intervention.
“La culture ne fait pas de politique”, indique un spectateur. “Moi ça m’a dérangé parce que je trouve que c’était mal venu, très mal venu. On ne fait pas de politique, on fait de la musique”, assure une autre.
L'art et la politique dissociable?
Un avis que partageait par le directeur de l'opéra de Nice en juillet dernier lorsque Béatrice Venezi a été invitée. Mais l'argument ne tient pas pour Catherine Marache porte-parole d'Attac Alpes-Maritimes.
“Ce sont des hommes et des femmes qui ont des positions, des opinions, des visions du monde et qui les traduisent dans leur art. C’est absurde de dire qu’il faut séparer les deux”, pointe-t-il.
La cheffe d'orchestre s'est défendue. Elle assure ne pas faire de politique et affirme occuper un simple rôle technique au côté du ministre de la Culture italien.