Un septuagénaire tué à la tronçonneuse dans l’Oise: les faits requalifiés en assassinat

Voiture de police (ILLUSTRATION) - Kenzo TRIBOUILLARD / AFP
Le meurtre samedi 19 octobre dans l'Oise d'un homme de 77 ans, que son voisin aurait tué à l'aide d'une tronçonneuse, a été requalifié en assassinat, l'enquête tendant "à établir l'existence d'actes préparatoires", a indiqué le procureur de Senlis mardi.
"Les multiples vérifications opérées ces derniers jours par les enquêteurs (...) ont tendu à établir l'existence d'actes préparatoires à cette agression", indique dans un communiqué Loïc Abrial, procureur de Senlis. "Dès lors, au regard d'éléments caractérisant une préméditation, le parquet a requalifié les faits en assassinat, crime puni de la réclusion criminelle à perpétuité".
Le profil inquiétant du suspect
Intervenus samedi à la mi-journée à Verberie, entre Compiègne et Senlis, les gendarmes avaient trouvé le suspect "maculé de sang", qui affirmait "avoir tué son voisin à l'aide d'une tronçonneuse", avait indiqué Loïc Abrial dans un premier communiqué samedi soir.
Une autopsie réalisée lundi "a permis de préciser comme cause la plus vraisemblable du décès une lésion abdominale consécutive aux coups donnés à l'aide de la tronçonneuse retrouvée sur place", précise-t-il dans son dernier communiqué.
Le suspect, âgé de 30 ans, "a été condamné à deux reprises au cours des dix dernières années", dont la dernière fois, en 2019 pour violences aggravées, à une peine "assortie d'un sursis simple intégralement purgée", indique le procureur.
Il souligne que "les obligations fixées par la justice, qui incluaient des soins psychiatriques et l'indemnisation des victimes, avaient été respectées jusqu'au terme du délai probatoire fin octobre 2021".
Le suspect avait également fait l'objet d'un suivi médical au plan psychiatrique, "dont les dates et modalités "font l'objet d'investigations des enquêteurs", selon M. Abrial. L'assassin présumé, hospitalisé sous contrainte samedi dans un état jugé "incompatible avec la garde à vue", était toujours à l'hôpital mardi en début de soirée, précise le procureur.