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Val-de-Marne: un homme se dénonce et avoue le meurtre de ses trois filles

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Un homme, déjà connu pour violences conjugales, s'est présenté dimanche aux forces de l'ordre à Dieppe (Seine-Maritime) pour avouer le meurtre de ses trois enfants, retrouvés morts à Alfortville (Val-de-Marne), où il réside.

Un homme de 41 ans, déjà connu pour violences familiales aggravées, s'est présenté dimanche aux forces de l'ordre et a été placé en garde à vue après avoir avoué le meurtre de ses trois filles de 4, 10 et 11 ans, à son domicile d'Alfortville (Val-de-Marne).

Joint par l'AFP, le parquet de Créteil a confirmé le "décès de trois petites filles de 4, 10 et 11 ans".

Un homme déjà condamné pour violences conjugales

Le père s'est présenté dimanche vers 14h au commissariat de Dieppe (Seine-Maritime) en déclarant avoir tué ses enfants.

Les policiers se sont alors rendus à son domicile à Alfortville, où ils ont retrouvé les corps des trois enfants. Selon les premiers éléments, deux d'entre elles ont été tuées à l'arme blanche, a indiqué une source policière. Leurs corps se trouvaient sous une couverture. La troisième enfant décédée gisait sur un canapé.

Cet homme avait été condamné pour plusieurs faits de violences conjugales et sur mineur par ascendant.

En avril 2021, il avait ainsi été condamné "pour violences familiales aggravées" à 18 mois de prison dont 12 avec sursis, indique le parquet.

Plus suivi depuis le 28 août

Il lui était notamment reproché des faits de violences par conjoint, avec usage d'une arme, en l'occurrence un bâton, suivie d'une incapacité n'excédant pas huit jours, ainsi que des violences par conjoint en présence d'un mineur et des violences sans incapacité par ascendant sur mineur de 15 ans, a détaillé le parquet dans un communiqué. Les faits reprochés avaient été commis en mars 2021.

"La peine avait été exécutée et depuis le 28 août, il n'était plus suivi", a précisé le ministère public.

Il avait aussi fait l'objet d'une enquête pour "viol par conjoint", "classée sans suite au motif infraction insuffisamment caractérisée le 5 juillet 2021", précise le parquet.

Selon une source proche du dossier, une garde alternée était en place. L'homme a assuré ne pas savoir où se trouvait actuellement la mère de ses enfants, que les services de police n'étaient pas encore parvenus à joindre dimanche après-midi.

L'enquête a été confiée à la police judiciaire (PJ) du Val-de-Marne. Le procureur de la République de Créteil, Jean-Marc Parisot, tiendra une conférence de presse lundi en fin de matinée.

Pôles spécialisés

Un décret a été publié vendredi au Journal officiel qui dote les 164 tribunaux français et les 36 cours d'appel de "pôles spécialisés dans les violences intrafamiliales".

Le nombre de condamnations pour violences ou harcèlement au sein du couple a plus que doublé entre 2017 et 2022, passant de 22.206 à 49.616, a par ailleurs indiqué vendredi la chancellerie.

Quant aux violences intrafamiliales non conjugales, les services de police et de gendarmerie ont enregistré 64.300 victimes en 2021, dont 47.900 au titre de violences physiques, un nombre en hausse de 16% par rapport à 2020, avait averti le ministère de l'Intérieur en février. "80 % des victimes étaient mineures au moment des faits et plus de la moitié (59 %) sont des femmes", note le ministère dans un communiqué.

Il y a près d'un mois, le dimanche 29 octobre, un gendarme avait tué ses trois filles à son domicile à Vémars (Val-d'Oise) avant de se suicider.

CA avec AFP