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Police-Justice

Fausses alertes à la bombe dans les lycées: comment travaillent les enquêteurs?

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Depuis quelques jours, plusieurs établissements scolaires reçoivent des menaces d'attentats et doivent être évacués. En remontant les pistes, les enquêteurs procèdent à des interpellations.

Depuis plusieurs mois, les fausses alertes à la bombe par mail se multiplient dans les établissements scolaires et les interpellations, elles, commencent à pleuvoir. Lundi, le parquet de Paris a annoncé la mise en examen de deux adolescents, nés en 2008, de l’agglomération bordelaise, soupçonnés d’avoir piraté des espaces numériques de différents établissements scolaires en France pour diffuser des alertes à la bombe et des menaces d’attentat.

Mercredi encore, des adolescents, dont un mineur, ont été interpellés à Rouen et à Saint-Denis, après l'évacuation forcée de plusieurs lycées. À Rouen, au total, huit établissements de la métropole ont reçu des menaces d'attentat dans la matinée ce mercredi par mail et ont été évacués. Certains ont déjà été la cible d'une alerte à la bombe lundi et mardi.

Mais comment la justice parvient à remonter jusqu'aux auteurs de ces fausses menaces d'attentat? C'est d'abord le parquet de Paris qui centralise toutes les procédures grâce aux magistrats de son pôle cybercriminalité.

Une traque virtuelle

Ensuite, des enquêteurs spécialisés, des experts des nouvelles technologies et du numérique prennent le relais. Ils traquent les auteurs des messages sur les réseaux ou sur les forums par exemple. Ils retrouvent aussi les adresses mails qu'ils ont piratées pour diffuser leurs menaces.

Une traque virtuelle qui porte ses fruits. Le week-end dernier à Bordeaux, deux adolescents ont été mis en examen. Ils sont soupçonnés d'avoir diffusé 27 fausses alertes à la bombe dans plusieurs établissements scolaires de France. Ils encourent jusqu'à 2 ans de prison et 30.000 euros d'amende.

Julie Brault avec Guillaume Descours