Femme retrouvée morte dans une forêt du Loiret: le mari mis en examen pour "homicide volontaire"

Un homme de 59 ans a été mis en examen pour homicide volontaire sur conjoint et écroué pour le meurtre de sa femme, retrouvée dimanche dans une forêt du Loiret, a annoncé le procureur d'Orléans samedi. Cet homme, agent de sécurité, père de deux enfants d'une précédente union, avait été placé en garde à vue jeudi au matin.
"Après avoir nié les faits, il les a reconnus, expliquant que le samedi 16 novembre, en fin de matinée ou en début d'après-midi, il s'était violemment disputé avec son épouse à propos d'une relation adultérine qu'elle aurait pu entretenir, réelle ou supposée", a déclaré Nicolas Bessone, procureur de la République d'Orléans. "Au cours de la dispute, il aurait donné deux très violents coups de poing à la face et elle serait tombée KO au sol", puis "l'a étranglée avec un foulard", a-t-il expliqué.
Cet homme a ensuite procédé "au nettoyage de leur pavillon puis a chargé le corps sans vie de Mme Florence T. dans leur véhicule 4X4 après l'avoir dissimulé dans une housse de canapé" et l'a ensuite déposée dans la forêt de Chaingy en fin d'après midi ou dans la soirée.
Des promeneurs avaient retrouvé le cadavre le dimanche dans cette forêt toute proche d'Orléans. "Pour brouiller les pistes", l'homme "lui a ôté son bas de pyjama afin de faire croire à un crime sexuel", a précisé M. Bessone.
"Nombre d'incohérences dans ses déclarations"
Les investigations menées par la Section de recherches (SR) et la Brigade de recherches (BR) d'Orléans (téléphonie, vidéo-surveillance, auditions) "ont permis de déceler un certain nombre d'incohérences dans ses déclarations, raisons pour lesquelles l'homme a été placé jeudi en garde à vue".
Mme Florence T., mère de quatre enfants d'une précédente union, agent d'entretien, n'avait pas déposé de plainte par le passé contre son mari.
Les enquêteurs ont toutefois retrouvé deux mains courantes déposées par l'auteur présumé des faits contre Florence T. "lorsqu'en janvier 2017 elle l'avait expulsé manu militari du domicile conjugal et avait demandé l'assistance de services de police pour récupérer quelques affaires à son domicile", a dit M. Bessone.
D'après les éléments de l'enquête réalisée auprès de l'environnement familial et amical, "le couple entretenait souvent une relation conflictuelle, verbalement, monsieur étant d'une jalousie maladive", selon la même source.
Depuis le début de l'année 2019, au moins 117 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, selon un décompte