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Fin du procès Fillon: la défense du couple demande une relaxe générale

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Au dernier jour du procès à Paris de l'ancien Premier ministre François Fillon et de sa femme Penelope, la défense s'est évertuée mercredi à démonter les soupçons d'emplois fictifs de Mme Fillon

Jeudi marquait la dernière journée du procès des époux Fillon et de Marc Joulaud, poursuivis notamment pour détournement de fonds publics, complicité et recel de ce délit. Ils encourent tous les trois 10 ans de prison et 150.000 euros d'amende. Mardi le parquet national financier a requis contre François Fillon 2 ans de prison ferme (5 ans dont 3 avec sursis), 375.000 euros d’amende et 10 ans d'inéligibilté. Contre Pénélope Fillon : 3 ans avec sursis et 375.000 euros d’amende et contre Marc Joulaud: 2 ans avec sursis et 20.000 euros d’amende.

Le délibéré sera rendu au tribunal judiciaire de Paris le 29 juin prochain à 13h30. Un dernier jour consacré à la défense, 6 avocats ont plaidé pour les 3 prévenus, et ils ont tous demandé la relaxe de leurs clients.

Pour l'avocat des Fillon, la discrétion et la timidité de Penelope Fillon sont des "qualités vis à vis des électeurs"

"Le mot relaxe n'est pas un gros mot", lance l'avocat de François Fillon. Pendant deux heures et demi, il démontre une nouvelle fois, méticuleusement la réalité du travail de Penelope Fillon, épais dossier à l'appui, dénonçant les "aberrations" de l'accusation qui la juge "prisonnière" de son mari.

C'est "insultant" tonne l'avocat de celle-ci "on lui signifie qu'elle n'est rien, présentée comme une idiote, (...) c'est une thèse simpliste emploi fictif, défense fictive, femme fictive".

Pour lui, la discrétion et la timidité de Penelope Fillon sont des "qualités vis à vis des électeurs" qui lui ont permis d'être "les yeux et les oreilles" de son époux.

Puis de rapporter ces propos qu'elle lui a confié: "Depuis 3 ans je me suis recroquevillée sur moi même (...) je n'ai plus supporté mon prénom". Appelés une dernière fois à la barre les trois prévenus ont dit ne rien avoir à ajouter. Le tribunal rendra son jugement le 29 juin prochain. 

Gwladys Laffite