"Il est toujours aussi flippant”: une première audience du procès Péchier éprouvante pour les victimes

"Je n'ai jamais empoisonné quelqu'un." L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a clamé son innocence lundi au premier jour de son procès devant la cour d'assises du Doubs. Il est accusé d'avoir empoisonné, entre 2008 et 2017, 30 patients dans deux cliniques privées de Besançon. Douze sont morts. Au terme d’un long énoncé des faits qui lui sont reprochés, Frédéric Péchier s’est exprimé pour la première fois face à la cour.
L’air bouffie, mal rasé et sans afficher d’émotion particulière, Frédéric Péchier s’avance face à la cour. “Je réfute tous les faits qui me sont reprochés, je n’ai jamais empoisonné quelqu’un, je suis innocent”, indique-t-il. Une position qu’il n’a cessé de maintenir depuis 8 ans et qui, lundi encore, a agacé certaines parties civiles.
Une première audience éprouvante
Jean-Claude Gandon, l’une des victimes, est sorti épuisé de cette première journée de procès avec sa femme Annie. Le couple n’a pas été surpris par l’attitude de l’ancien anesthésiste.
“Il est toujours aussi flippant. Sûr de lui, alors qu’il faut qu’il se méfie, je pense. On verra bien dans trois mois. Je ne m’attendais pas à ce que ça se passe comme ça. C’est malheureux à dire, mais il faut le vivre pour le croire. Je suis complètement lessivée. Ça va être difficile”, indique le couple.
Si Frédéric Péchier est apparu très attentif lors de l’audience, la technicité des débats aura toutefois eu raison de la patience de certaines parties civiles. Annie Gandon a indiqué qu’elle ne reviendra pas ce mardi.