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Police-Justice

Il sort 4 fois dehors en plein confinement: un Grenoblois condamné à deux mois de détention... à domicile

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"Il sera en quelque sorte confiné après le confinement", a résumé le procureur de la République à Grenoble, Eric Vaillant.

C'est un peu l'ironie du sort. Un récidiviste de la violation du confinement a été condamné mardi à Grenoble à deux mois de détention à domicile sous bracelet électronique, nouveau type de peine qui s'appliquera "après la fin du confinement".

Ce jeune homme d'à peine 20 ans a été jugé en comparution immédiate pour avoir enfreint, à quatre reprises, les règles du confinement décidé pour lutter contre l'épidémie de coronavirus, entré en vigueur il y a deux semaines. Il a écopé de deux mois de détention à domicile sous surveillance d'un bracelet électronique pour ce délit créé par la loi d'urgence sanitaire, dont la condamnation peut aller jusqu'à six mois d'emprisonnement et 3.750 euros d'amende. 

"Il sera en quelque sorte confiné après le confinement", a résumé à l'AFP le procureur de la République à Grenoble, Eric Vaillant. Si ce contrevenant était "à nouveau contrôlé malgré son passage devant le tribunal aujourd'hui, il sera à nouveau poursuivi et le parquet demandera de l'emprisonnement ferme avec placement en détention", a-t-il précisé. 

C'est la première fois que le tribunal judiciaire de Grenoble condamne une personne pour le délit de violation réitérée du confinement et la première fois, également, qu'il utilise la peine de détention à domicile, mesure qui fait partie de la réforme des peines entrée en vigueur le 24 mars, le même jour que l'état d'urgence sanitaire. 

À Paris, un homme de 22 ans a été condamné mardi à 105 heures de travaux d'intérêt général (TIG) après avoir été placé en garde à vue à son sixième contrôle pour non-respect du confinement.

La rédaction de RMC (avec AFP)