INFO RMC. Opération "Endgame": une vaste offensive policière contre des logiciels malveillants

L'offensive coordonnée des enquêteurs a permis de mettre hors ligne plus d’une centaine de serveurs informatiques depuis mardi. Avec pour conséquence la neutralisation de six familles de logiciels malveillants qui sévissaient partout dans le monde, révèlent ce jeudi RMC et l’AFP.
Baptisée "Endgame", cette opération a pour objectif de mettre un terme aux agissements de cybercriminels qui utilisent ces familles de logiciels malveillants pour toutes sortes d’activités illicites: du vol de données personnelles à l’extorsion, en passant par le blocage des ordinateurs via des rançongiciels.
Les six familles de logiciels malveillants visées sont: Bumblebee, IcedID, Pikabot, Smokeloader, SystemBC et Trickbot, précisent les enquêteurs. Ces programmes informatiques malveillants permettent notamment aux cybermalfaiteurs d’utiliser 13 types de rançongiciels qui ont déjà fait des victimes en France et pour lesquels la justice mène des enquêtes. Ces petits programmes, qui s’infiltrent dans les ordinateurs, à la maison ou en entreprise et qui servent ensuite aux cybercriminels à récupérer les données ou bien à bloquer une société ou un hôpital par exemple. L'objectif final étant d'exiger une rançon pour tout déverrouiller.
La France, pays leader
La France, aux côtés de l’Allemagne et des Pays-Bas, fait partie des pays leaders dans cette opération "Endgame", coordonnée au niveau national par l’OFAC, l’Office anti-cybercriminalité de la police judiciaire. Dans le cadre de cette affaire, des policiers et gendarmes spécialisés sont allés mener des perquisitions chez plusieurs suspects à l’étranger: deux en Ukraine, entendus par les policiers de la Brigade de lutte contre la cybercriminalité (BL2C) de la PJ parisienne, et un troisième en Arménie interrogé par les gendarmes de l’UNCyber.
Au total, dix mandats d’arrêt internationaux ont été émis à l’encontre de hackers. L’un de ces suspects aurait accumulé à lui seul plus de 69 millions d’euros en cryptomonnaie grâce à ses activités liées à ces logiciels malveillants. Une fortune que la justice a désormais tracée et compte bien saisir, à terme.
En cas de doute, pour savoir si vos données personnelles ou mot de passe ont pu être piratés, vous pouvez vous rendre sur le site : https://haveibeenpwned.com/.