Jack Lang poussé à terre lors d'un rassemblement contre la pédocriminalité: un homme jugé en juillet

L'ancien ministre de la Culture, Jack Lang, le 1er septembre 2017 à Paris. - Bertrand Guay - AFP
Un homme sera jugé le 18 juillet, soupçonné d'avoir poussé à terre le 8 février l'ancien ministre de la Culture et président de l'Institut du monde arabe Jack Lang, en marge d'un rassemblement dans la capitale contre la pédocriminalité, a appris l'AFP jeudi de source proche du dossier.
Le parquet de Paris a de son côté "confirmé qu'un homme né en septembre 1965 a été déféré devant un magistrat du parquet le 14 février, et a été présenté en comparution immédiate le jour-même pour des violences en réunion n'ayant pas entraîné d'incapacité de travail (la victime n'ayant pas souhaité se rendre à l'unité médico-judiciaire)".
"Il lui est reproché d'avoir poussé Jack Lang au cours d'une manifestation le 8 février", a souligné le ministère public. "Le dossier a été renvoyé au 18 juillet 2025 et le prévenu a été placé sous contrôle judiciaire dans l'attente", a encore indiqué le parquet.
"Violeur d'enfants"
Ce 8 février, vers 19h30, Jack Lang, 85 ans, sortait du métro pour se rendre à l'Opéra Garnier, quand il a été pris à partie par un groupe de personnes participant à un rassemblement d'un Collectif international pour l'abolition de la pédocriminalité.
"Elles m'ont entouré, certaines criaient ‘pédophile’, ‘violeur d'enfants’. Puis, un homme m'a poussé à terre", avait raconté l'ancien ministre, qui avait été brièvement hospitalisé. "J'ai décidé de porter plainte immédiatement, car je souhaite ardemment être confronté à mes agresseurs dans le cadre d'un procès", avait aussi expliqué l'ex-ministre sur X.
Contacté, Me Laurent Merlet, avocat de Jack Lang, a indiqué jeudi que "cette agression est la conséquence des rumeurs colportées sur lui depuis bientôt dix ans, en dépit de condamnations judiciaires pour diffamation qui montrent qu'il n'y a aucun fondement à ces mensonges". "De cette violence verbale, on en vient à une violence physique. Il faut arrêter cette machine infernale des réseaux sociaux", a ajouté le conseil.