Jean-Luc Mélenchon crée un tollé en qualifiant les policiers de "barbares"

Des policiers qualifiés de "barbares". Ces propos sont ceux de Jean-Luc Mélenchon interrogé au sujet des violences policières, en marge des manifestations "gilets jaunes", dans un contexte de tensions entre la France Insoumise et l'exécutif.
"Soyez prudents parce qu'ils ne s'arrêtent plus maintenant"
Mardi après-midi, le leader de la France Insoumise était dans le cortège parisien qui défilait contre la future réforme des retraites. Un manifestant le sonde alors sur les violences policières: "Ce sont des barbares. Soyez prudents parce qu'ils ne s'arrêtent plus maintenant. Mais samedi, si j'y avais été, ils me tuent. Ils attendent le prétexte" a lancé Jean-Luc Mélenchon, avant que son interlocuteur ne lui assure que la foule l’aurait "protégé". "Après c'est moi qui pleure de voir qu'on vous éborgne. Ne vous faites pas prendre" a poursuivi le député de Marseille.
Christophe Castaner demande des excuses
Les syndicats de police n'ont pas tardé à réagir. Sur BFM TV, Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat Synergie-Officiers a qualifié de "complètement délirant" les propos tenus avant d'ajouter: "On se demande même si il a toute sa raison. Qualifier les policiers de barbares, surtout devant un public qui est susceptible de s'en prendre aux policiers, c'est quelque chose de totalement irresponsable". De son coté, Denis Jacob, secrétaire général du syndicat Alternative Police, appelle Christophe Castaner "a engagé des poursuites contre Jean-Luc Mélenchon pour incitation à la haine".
Justement, sur Twitter, le ministre de l'Intérieur a demandé au leader de la France Insoumise de présenter ses excuses: "Inacceptable insulte à nos forces de l'ordre mobilisées, chaque jour, pour protéger les Français, au péril de leur vie. Jean-Luc Mélenchon leur doit le respect, et désormais des excuses".