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Émeutes à Montargis: "Il n'y a pas d'impunité", assure le maire de la ville

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Six mois après les faits et les dégradations durant les émeutes, sept jeunes âgés de 18 à 22 ans comparaissaient vendredi soir au tribunal de Montargis pour vols et dégradations aggravées. Des heurts avaient éclaté après la mort de Nahel, dans la nuit du 29 au 30 juin.

C'était l'heure du procès pour plusieurs mineurs impliqués dans les émeutes du 29 au 30 juin 2023 à Montargis (Loiret), lors desquelles des vitrines avaient été brûlées, des toits incendiés et des magasins endommagés. Sept jeunes hommes étaient soupçonnés d'avoir participé aux émeutes dans le centre de la ville après la mort de Nahel à Nanterre.

Au total, 140 plaintes avaient été déposées. Après deux reports, l'audience s'est finalement tenue vendredi soir et le verdict a été rendu tard dans la soirée.

Invité de la Matinale sur RMC, le maire de Montargis Benoît Digeon témoigne à la fois des dégâts et de la reconstruction de la ville mais aussi de la décision rendue par la justice.

Des dégâts considérables

Une pharmacie de la ville s'était d'ailleurs effondrée après avoir pris feu, ce soir-là et 103 commerces avaient été touchés par les émeutes, les dommages se chiffrant en millions d'euros.

Le parquet a requis vendredi entre 18 mois et quatre ans de prison avec sursis à l'encontre de sept jeunes hommes accusés.

"La justice est passée d'une manière inflexible et déterminée", affirme sur RMC, Benoît Digeon, maire de Montargis, sur la décision de justice prise par rapport aux émeutes urbaines à Montargis.

"Il faut que ces jeunes gens comprennent qu'il n'y a pas d'impunité", explique l'élu

Face à la violence des émeutes urbaines, le maire évoque du manque de dispositif allouée à la ville de Montargis.

"Je le répète à Monsieur Darmanin, il nous manque 30 personnes au commissariat de police nationale", assure Benoît Digeon.

Lors de l’audience, plusieurs des jeunes hommes ont reconnu avoir participé aux émeutes. Un seul a toutefois expliqué avoir voulu exprimer sa "colère contre le système", "un peu comme les gilets jaunes".

Cindy Nunes