Juvisy: l'IGPN saisie après des accusations de "torture" de la police lors d'une garde à vue
Il affirme avoir subis des actes de "torture" de la part de policiers. Mahedine Tazamoucht, un jeune homme de 19 ans, a déposé plainte auprès de l’IGPN vendredi, comme l'a révélé Libération. Placé en garde à vue dans une enquête pour outrage et rébellion, il affirme avoir subi de nombreuses violences au sein du commissariat de Juvisy-sur-Orge dans l'Essonne dans la nuit du 9 au 10 mai.
Il a obtenu quatre jours d'ITT lors d'un examen médical réalisé au cours de la garde à vue. Tout serait parti d'une interpellation alors qu’il passait la soirée avec deux amis sur un parking à Athis-Mons.
Un contrôle qui dégénère
Installés dans leur voiture, ils buvaient de l’alcool et écoutaient de la musique quand trois policiers sont arrivés pour les contrôler. Rapidement, la situation se dégrade. Selon le jeune de 19 ans, l’un de ses amis est frappé, tandis que lui est gazé dans les yeux avec une bombe lacrymogène. Tous les trois sont ensuite emmenés au commissariat par les policiers.
Et les violences se poursuivent, affirme-t-il. En garde à vue, l’électricien dit avoir été encore frappé, au visage, dans les tibias. Les policiers auraient même utilisé leur taser sur ses épaules, dans son cou.
D'après son récit, six policiers étaient présents, au moins trois l’auraient frappé, lui laissant de nombreuses ecchymoses, et une perte d’audition. De leur côté, les policiers se défendent en accusant Mahedine Tazamoucht et ses amis "d’outrages et rébellion".