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Police-Justice

Mohamed Amra: comment la coopération internationale a permis l'arrestation de ses complices

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Mohamed Amra a été interpellé en Roumanie samedi. Le narcotrafiquant a décidé de faire appel de sa remise aux autorités françaises. Un appel rejeté par la justice roumaine. Dans cette affaire, une vingtaine d'autres personnes ont été interpellés, en France, mais aussi à l'étranger.

L'enquête se poursuit après l'arrestation de Mohamed Amra. Deux vagues d'interpellations ont eu lieu pour arrêter les complices présumés de son évasion. Au total, 22 personnes sont toujours en garde à vue dont 5 femmes, 17 hommes dont deux mineurs.

Mohamed Amra pourrait être extradé vers la France "dans moins de dix jours". C'est du moins ce qu'espère Gérald Darmanin, le ministre français de la Justice. En attendant, le trafiquant de drogue arrêté samedi, se trouve toujours en Roumanie où il est placé "sous haute sécurité", précise la police roumaine.

La plupart des suspects ont été arrêtés dans l'Hexagone mais certains ont été interpellés à l'étranger, grâce à une intense coopération internationale. En effet, au-delà de Mohamed Amra en Roumanie, deux autres suspects ont été arrêtés au Maroc, un troisième en Espagne et donc une vingtaine en France notamment en Normandie, dans l’Ouest et en région parisienne.

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150 enquêteurs mobilisés depuis 9 mois

En fait, c’est toute la structure des complices potentiels, plus ou moins proches d’Amra, que les enquêteurs pensent avoir démantelée, souligne la procureure de Paris, Laure Beccuau.

“Les investigations ont permis d’établir qu’autour de Mohamed Amra, existait une organisation criminelle déterminée dans sa préparation mais aussi dans son action. Spécialisation des équipes, repérages, équipes de voleurs, équipes de logisticiens, équipes de guetteurs et l’équipe du commando”, détaille-t-elle.

Depuis neuf mois, jusqu’à 150 enquêteurs par jour étaient mobilisés. Désormais, les suspects sont interrogés, soumis aux indices, aux preuves récoltées dont les traces ADN, et les connexions téléphoniques. Leurs gardes à vue peuvent durer jusqu’à 96 heures.

Guillaume Biet avec Guillaume Descours