Mort d'Adama Traoré: la famille dénonce une décision "purement politique" après la demande de non-lieu

Sept ans sont passés depuis la mort d'Adama Traoré dans une gendarmerie en juillet 2016, à Persan, dans le Val-d'Oise. Le parquet de Paris a requis un non-lieu dans ce dossier. Le jeune homme de 24 ans était décédé deux heures après son interpellation.
Depuis, les deux parties attendaient cette décision avec impatience après une longue bataille entre experts pour déterminer l'origine de l'asphyxie mortelle d'Adama Traoré.
Trois gendarmes avaient été placés sous le statut de témoin assisté pour non assistance à personne en danger. Aucune charge n'a été requise contre eux et toutes les pistes ont été explorées, se félicitent leurs avocats.
"Le parquet a conclu à l'usage d'une force qui était nécessaire et proportionnée au regard des circonstances, et a considéré que les gestes qui ont été pratiqués par les trois gendarmes étaient conformes à la doctrine et adaptés", a précisé Sandra Chirac-Kollarik, l'une des avocates des trois gendarmes placés sous le statut de témoin assisté.
La décision dans les mains des juges d'instruction
Pour le parquet de Paris, les investigations n'ont permis de prouver ni les violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ni la non-assistance à personne en péril.
La famille Traoré, de son côté, dénonce par le biais de son avocat une décision "purement politique" et des "pressions exercées sur la justice". Désormais, c'est aux juges d'instruction que revient le dernier mot. Eux seuls pourront confirmer ou infirmer le non-lieu.