Mort de Nahel: le policier auteur du tir remis en liberté sous contrôle judiciaire

Le policier auteur du tir mortel contre le jeune Nahel, le 27 juin à Nanterre, a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire.

Le policier auteur du tir mortel contre le jeune Nahel (17 ans) est sorti de prison. Placé en détention provisoire depuis le 29 juin, deux jours après les faits, qui s'étaient déroulés lors d'un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine), il a effectué une nouvelle demande de remise en liberté le 9 novembre, par l'intermédiaire de ses avocats. Le parquet de Nanterre confirme ce mercredi l'avoir acceptée. Le policier est désormais sous contrôle judiciaire, comme indiqué par France Inter.

"Par décision du 15 novembre 2023, les juges d’instruction ont décidé d’y faire droit, estimant que les critères légaux de la détention provisoire du policier incarcéré depuis le 29 juin 2023 n’apparaissaient plus remplis à ce stade de l’instruction. Il a été placé sous contrôle judiciaire, assorti notamment de l’obligation de verser un cautionnement, d’une interdiction de contact avec les témoins et les parties civiles, de paraître à Nanterre, ainsi que de détenir une arme", indique le parquet de Nanterre.

Des nuits d'émeutes

Au début de l'été dernier, la mort de Nahel avait été l'élément déclencheur de plusieurs nuits de violences urbaines en région parisienne et dans le reste du pays. Elles avaient été marquées par des scènes de pillages, des tirs de mortiers d'artifice sur des bâtiments publics et des incendies.

Le policier auteur du tir, un motard, avait été incarcéré dès sa mise en examen, à la maison d'arrêt de la Santé, à Paris. Une première demande de remise en liberté avait été rejetée l’été dernier. Depuis, il a été interrogé deux fois par les juges d’instruction sur le fond de l’affaire et sur son tir qui a provoqué la mort du jeune Nahel.

Les magistrats estiment désormais que sa détention provisoire n’est plus nécessaire. Il a donc été libéré après quatre mois et demi de prison et est désormais sous contrôle judiciaire après le versement d’une caution. Toujours mis en examen pour meurtre, il a interdiction de se rendre à Nanterre, de contacter les protagonistes du dossier et de porter une arme, sachant qu’il est de toute façon suspendu.

LP avec GB