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Police-Justice

Nîmes: huit blessés dans une fusillade, sur fond de trafic de stupéfiants

Une voiture de la police nationale à Ifs (Calvados),le 14 mai 2024. (Photo d'illustration)

Une voiture de la police nationale à Ifs (Calvados),le 14 mai 2024. (Photo d'illustration) - Lou Benoist/AFP

La fusillade qui a éclaté vendredi en fin de journée dans un quartier prioritaire de l'ouest de Nîmes (Gard) a fait huit blessés, dont l'un avec un pronostic vital "un temps" engagé, selon un nouveau bilan de sources policières.

La fusillade qui a éclaté vendredi en fin de journée dans un quartier prioritaire de l'ouest de Nîmes (Gard) a fait huit blessés, dont l'un avec un pronostic vital "un temps" engagé, selon un nouveau bilan de sources policières.

Un premier bilan vendredi soir faisait état de six personnes blessées, dont l'une a eu "un temps" son pronostic vital engagé, mais une autre victime a été recensée plus tard dans la nuit tandis qu'une huitième s'est présentée d'elle-même à l’hôpital "avec des éclats dans le dos", ont ajouté ces sources.

Les faits se sont produits vers 19h15 dans le quartier populaire de Valdegour, au nord du quartier voisin de Pissevin, gangréné par le trafic de stupéfiants, selon ces sources.

Toujours selon ces sources d'après les premiers éléments recueillis, trois personnes en provenance du quartier de Pissevin ont ouvert le feu avant de s'enfuir à bord de deux véhicules. Une vingtaine d'étuis de calibre .222 Remington, plutôt utilisé pour le tir sportif ou la chasse, ont été retrouvés sur place.

Rivalité entre quartiers

La fusillade, qui s'est produite sur une place entourée de barres d'immeubles a eu lieu sur fond de trafic de stupéfiants et pourrait selon de premiers éléments découler d'une rivalité entre quartiers.

"Ce ne sont pas des gens d’ici (de la Zup Nord, NDLR), ce sont des gens d'en bas, de la Zup Sud (...) qui font ça. Ils ont toujours fait ça, et ils continueront toujours tant que la loi ne fait pas son travail", a réagi samedi matin un habitant du quartier, qui n'a pas souhaité donner son nom mais seulement son âge, 28 ans.

Probables stigmates de la fusillade, des traces de sang étaient encore visibles samedi, de même qu'un impact de balle sur un poteau, a constaté une journaliste de l'AFP.

Un quartier "cartographié comme étant un point de deal"

Ce quartier est "cartographié comme étant un point de deal", avait indiqué à l'AFP dans la nuit de vendredi à samedi Nathalie Welté, procureure adjointe de Nîmes, confirmant la fusillade.

"À ce stade, nous ne pouvons pas dire si les victimes étaient directement visées par les tirs, ni connaître l'exactitude des échanges de tirs. Les constatations sont en cours", avait-elle poursuivi. 

Samedi en fin de matinée, la procureure de Nîmes, Cécile Gensac, a indiqué dans un très bref mail "qu'un communiqué de presse paraîtra dans la journée, dès fiabilisation attendue de certains éléments". L'enquête est menée conjointement par les services de police de l'Hérault et du Gard. 

LM