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"On se fait insulter par notre ministre de l’Intérieur": en colère contre Christophe Castaner, les policiers jettent leurs menottes au sol

Le ministre de l’Intérieur a reçu les syndicats ce jeudi pour tenter de désamorcer leur colère après l’annonce de l’interdiction de la technique de l’étranglement. Mission en partie ratée semble-t-il, au regard des premières réactions virulentes à ses entretiens avec les syndicats de police.

Le risque d'une rupture entre Christophe Castaner et les policiers. Les rencontres entre les syndicats de police et Christophe Castaner se sont soldées par des actions coup de poing ce jeudi soir devant les commissariats partout en France, à Saint-Etienne, Marseille, Nice, Bordeaux ou encore Bobigny.

En ligne, devant les préfectures de police, des centaines de policiers. Un part un, ils jettent au sol leurs menottes. Un geste symbolique: "On est présents ici, menottes au sol parce qu’on s’est fait insulter. On se fait insulter par notre ministre de l’Intérieur. La police aujourd’hui elle est suspecte de tout", explique Xavier Leveau, membre du syndicat SGP Police FO.

"La police nationale n’est pas raciste et la police nationale n’est pas violente"

Interdiction de recourir à la technique de l’étranglement, suspension d’un agent en cas de suspicion avérée de racisme… Ces mobilisations font suite aux décisions prises par Christophe Castaner. 

"Je vois dans ces images la marque d’un témoignage d’amertume, de tristesse, de lassitude. Nous, policiers, nous avons le sentiment d’être victimes d’amalgames. Or, la police nationale n’est pas raciste et la police nationale n’est pas violente", témoigne Michel Lavaud, porte-parole de la police nationale.

Plusieurs syndicats de police dont Alliance, ont d’ailleurs prévu ce vendredi matin de mener une nouvelle "action symbolique forte à Paris", a expliqué au micro de Jean-Jacques Bourdin, Yvan Assioma, secrétaire national Ile-de-France du syndicat Alliance Police national: "On ne va pas brûler de voitures, on ne va rien casser du tout et on fera ça dans le respect des règles sanitaires".

Garance Munoz et Margaux Bédé (avec C.P.)