Policiers attaqués à Limoges et Vitry: "C’est un peu le jeu de l’été", déplore Bruno Pomart
Des voitures brûlées à Limoges, un commissariat attaqué à coups de cocktails molotov à Vitry-sur-Seine, pompiers et policiers ont été ciblés par des émeutiers lors de violences urbaines ces derniers jours.
"C’est un peu le jeu de l’été, cette montée de violences, quand les jeunes restent dans leur quartier et s’ennuient", avance ce mercredi sur le plateau des Grandes Gueules Bruno Pomart, ancien policier instructeur du Raid. Mais s’attaquer aux pompiers comme à Limoges, "c’est encore pire que s’attaquer aux policiers et c’est inquiétant. Cela pose un problème de sécurité urbaine".
L’ancien policier déplore la posture des maires des communes concernées: "Quand j’entends les maires parler comme le maire communiste de Vitry-sur-Seine, on attend tout de l’Etat et du régalien. Pour se dégager de leurs problématiques, ils disent que c’est la faute de l’Etat parce qu’ils n’ont pas de policiers. La sécurité, c’est l’affaire de tous. Les élus ne prennent pas assez conscience de ça", ajoute Bruno Pomart.
Un CRS blessé à Limoges
Dans la nuit de samedi à dimanche, une vingtaine de personnes ont bombardé le commissariat de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), jetant des cocktails molotov dans la cour du commissariat où se trouvaient des policiers, tandis que d'autres ont tiré une quinzaine de mortiers d'artifice contre le commissariat, a indiqué le parquet de Créteil à l'AFP. Toujours selon le parquet, des policiers pourchassant des émeutiers dans les rues alentours ont été pris dans un "véritable guet-apens".
A Limoges (Haute-Vienne), dans le quartier du Val de l'Aurence, des affrontements entre des dizaines de jeunes encagoulés et les forces de l'ordre ont eu lieu pendant deux nuits consécutives.
Un CRS a été légèrement blessé par un tir de mortier et deux personnes ont été interpellées. Selon une source syndicale policière, une centaine de jeunes ont pris part aux affrontements, déclenchés après un feu de voiture et le caillassage d'un camion de pompiers selon la préfecture qui dénonce "des violences urbaines inacceptables".