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Police-Justice

Rennes: un adolescent de 14 ans vivait reclus sans suivi médical, sa mère sera jugée en octobre

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Une femme a été placée en garde à vue lundi dernier pour des allégations de mauvais traitements sur son fils, aujourd'hui âgé de 14 ans. Depuis sa naissance, il vivait en marge de la société et reclus chez sa mère. En juillet 2022, l'adolescent a été placé après avoir été hospitalisé. Sa mère sera jugée en octobre prochain.

La mère d'un adolescent de 14 ans a été placée en garde à vue ce lundi 15 mai à Rennes pour des soupçons de mauvais traitements. Elle sera jugée au mois d'octobre pour "privation de soins ou d'aliment compromettant la santé d'un mineur" ainsi que "soustraction par un parent à ses obligations légales compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l'éducation de son enfant".

Le signalement aux autorités remonte au début du mois de juillet 2022. L'adolescent arrive à l'hôpital de Rennes après un malaise. Il présente des problèmes de nutrition et un retard de croissance alors les soignants décident d'alerter les autorités.

Il n'a jamais été scolarisé

"L'enfant a été placé depuis le 2 juillet 2022 auprès de l'aide sociale à l'enfance et sa situation est suivie par le juge des enfants", explique le procureur de Rennes, Philippe Astruc.

Les enquêteurs découvrent ensuite que ce jeune garçon n'a jamais été scolarisé et qu'il vivait reclus chez sa mère, sans vie sociale. Il est né aux Philippines, a grandi en région parisienne puis est arrivé à Rennes.

L'avocat de sa mère explique qu'elle s'est chargée elle-même de l'instruction de son fils et qu'elle a fait, avec lui, de nombreuses sorties culturelles. Cette diplômée en architecture et histoire de l'art rejette la société dans laquelle ils vivent.

Un appartement insalubre

Du point de vue de la santé, le suivi est inexistant. L'adolescent n'est pas allé régulièrement chez le médecin, pendant 14 ans, et n'a jamais été vacciné. L'appartement dans lequel vivaient l'adolescent et la mère était dans un état insalubre, selon la police.

Aujourd'hui, la mère de famille dément les accusations de maltraitance et refuse de collaborer avec les services sociaux. L'adolescent, lui, est toujours pris en charge par l'aide sociale à l'enfance.

Marion Dubreuil (édité par AB)