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Sécurité à Nice: pour Eric Ciotti, les "mauvaises réponses" du ministère de l'Intérieur ont "créé un doute"

Le député des Alpes-Maritimes a réclamé lundi sur RMC "vérité" et "sérénité" après la polémique autour de la vidéosurveillance à Nice, soulevée par une policière municipale. Des questions "d'une extrême gravité" alimentées par "les mauvaises réponses" du ministre de l'Intérieur selon lui.

"Mensonges", "campagne de vilenies", "manœuvres de basse politique". Dimanche soir sur France 2, Bernard Cazeneuve n'a pas eu de mots assez durs pour dénoncer la nouvelle polémique autour de l'attentat de Nice. Dimanche, Sandra Bertin, une policière municipale chargée du centre de vidéosurveillance de la ville a accusé les services du ministre d'avoir exercé des pressions pour qu'elle modifie son rapport sur le soir de l'attaque.

Pour Eric Ciotti, député Les Républicains des Alpes-Maritimes, "la transparence" doit être faite sur cette accusation.

"Il faut tout mettre sur la table. Je comprends l'énervement hier soir de Bernard Cazeneuve mais il y a eu dans les propos de ses services des versions très différentes", regrette-t-il lundi sur RMC.

"Un doute qui doit être levé par l'enquête"

Dès le lendemain de l'attaque du 14 juillet, la question du dispositif de sécurité mis en place a soulevé la polémique alimentée par une guerre de chiffres entre Christian Estrosi, premier adjoint LR à Nice et Bernard Cazeneuve. Pour le ministre de l'Intérieur, cette nouvelle affaire sur la vidéosurveillance relève de "manœuvres" et de "mensonges de la part de gens à Nice qui, pour certains, exercent des responsabilités politiques". Une critique rejetée par Eric Ciotti qui défend la démarche critique de l'opposition.

"Ces débats peuvent apparaître indécents mais ils ont été ouverts parce qu'il y a eu des versions différentes sur les effectifs, sur le barrage", remarque le député.

Pour lui, "de mauvaises réponses de la part du ministère de l'Intérieur" ont créé "un doute qui doit impérativement être levé par l'enquête judiciaire". Eric Ciotti réclame également une commission d'enquête parlementaire sur les conditions de sécurité à Nice le soir du 14 juillet.

Le député prend également la défense de la policière municipale dont le témoignage doit être pris au sérieux selon lui. "Les questions que posent Sandra Bertin sont d'une extrême gravité, je ne crois pas qu'on doive tout de suite l'attaquer comme cela a été fait", poursuit-t-il. L'élu appelle malgré tout à la "sérénité" pour que la vérité soit faite "sans polémique".

C. B