Seine-Maritime: un policier mis en examen pour un assassinat commis six ans plus tôt

C'est une affaire qui vient de connaître un vrai coup d’accélérateur après avoir longtemps piétiné: un crime commis il y a six ans et demi pourrait bientôt être résolu. C’était la veille de Noël, le 24 décembre 2016 à Neufchâtel-en-Bray (Seine-Maritime). Un homme de 40 ans, Emmanuel Boulle, est retrouvé froidement assassiné chez lui, tué d’une balle de 22 long rifle dans la tête.
À l’époque, pas d’indice, pas d’ADN, pas de témoin et donc pas de piste. Au bout de six mois, un homme est brièvement placé en garde à vue mais cela ne donne rien.
Le suspect est brigadier-chef dans un commissariat
Finalement, coup de théâtre, six ans plus tard: ce même homme a été mis en examen pour assassinat à la mi-mars. Le suspect est un policier de 48 ans, brigadier-chef au commissariat de Dieppe (Seine-Maritime).
D’après l’enquête, peu de temps avant le meurtre, il aurait demandé à un de ses collègues des recherches sur la plaque d’immatriculation d’Emmanuel Boulle. Il l’aurait aussi surveillé, y compris la veille du crime, comme en atteste le bornage de son téléphone portable.
Le mobile de cet assassinat pourrait être la jalousie car la victime venait d’entamer une relation avec l’ex-compagne du policier. Le brigadier-chef nie pourtant les faits. La chambre de l’instruction décidera ce jeudi s’il reste libre sous contrôle judiciaire ou s’il part en détention provisoire.