Toulouse: une interprète aurait escroqué des dizaines de milliers d'euros au ministère de la Justice

Elle a été suspendue en attendant la fin de l'affaire (Photo d'illustration) - AFP
À l’heure où de nombreux interprètes ont bien des difficultés à se faire payer par la Chancellerie, parfois au bout de six mois, une traductrice, elle, croyait avoir trouvé le bon filon.
Les interprètes ce sont des spécialistes d’une langue étrangère, agréés auprès d’une cour d’appel et qui viennent assister les enquêteurs pendant une garde à vue pour interroger une personne qui ne parle pas français. Ils sont payés entre 30 et 57 euros de l’heure.
Sauf qu'à Toulouse, les gestionnaires de la cour d’appel ont remarqué qu’une interprète explosait les compteurs. D'après ses déclarations, elle travaillerait jour et nuit, au point d’être payée jusqu’à 10.000 euros par mois.
Elle nie les faits
Par conséquent, les enquêteurs financiers de la police judiciaire ont donc épluché son dossier et ses comptes en banque. Ils ont relevé de nombreuses incohérences, notamment les fois où elle déclarait intervenir dans deux commissariats le même jour à la même heure.
Cette femme, âgée de 58 ans, a été placée en garde à vue. Lors de son audition, elle a nié les faits d’après nos confrères de la Dépêche du Midi. Selon elle, ça serait sa comptable qui se serait emmêlé les pinceaux.
Les vérifications continuent pour savoir si elle a pu avoir des complices pour valider ses relevés horaires. En attendant, l’interprète suspecte a été mise en examen. En attendant la fin de l'affaire, elle a été suspendue.