Un concert de hard rock nazi a eu lieu en Isère, malgré l’interdiction de la préfecture

Un concert nazi a eu lieu samedi soir près de Lyon. Il a pu se ternir malgré l’interdiction de la préfecture. Ce petit festival de hard rock était annoncé depuis plusieurs semaines sur les réseaux sociaux. La date n'avait pas été choisie au hasard. Le 24 février, c’était l’anniversaire de la création du parti national socialiste d’Adolf Hitler en 1920. Pour célébrer l'événement, les militants étaient invités à venir écouter quatre groupes de metal, deux polonais, un italien et un groupe au nom allemand.
Les Polonais du groupe metal Grave land sont connus pour défendre la ségrégation raciale et le combat de la civilisation blanche contre les immigrés de couleur. La dernière fois que ce groupe s’est produit en France, les saluts nazis étaient nombreux dans le public… C’est pour cette raison que le concert avait été interdit par la préfecture, comme les trois éditions précédentes de ce festival "Call of Terror" (appel de la terreur).
La préfète du Rhône a pris un arrêté d’interdiction mercredi dernier, estimant que le concert était susceptible d'encourager la haine raciale et la violence à l’encontre de certaines personnes, en particulier à l’encontre des juifs.
Un lieu tenu secret jusqu’au dernier moment
Le problème, c’est que jusqu’au dernier moment, le lieu du rassemblement est resté secret. Un organisateur avait loué la salle des fêtes de Vézeronce-Curtin, un petit village en Isère à une heure de Lyon, en prétextant vouloir y organiser un anniversaire.
Lorsque les gendarmes ont compris samedi soir qu’il s’agissait du concert interdit, ils ont mis en place des contrôles sur les routes, mais ils n’ont pas empêché environ 150 néonazis de se réunir et de danser le bras tendu.
Les organisateurs risquent une amende assez importante. Et les participants, une amende très symbolique…