Un militant pro-palestinien jugé fin octobre à Paris pour un appel à "mener l'intifada"

Des manifestants brandissent des drapeaux palestiniens en grimpant sur le Monument à la République lors d'une manifestation appelant à la paix à Gaza, place de la République à Paris, le 22 octobre 2023. Des milliers de personnes, Israéliennes et Palestiniennes, sont mortes depuis le 7 octobre. 2023, après que des militants palestiniens du Hamas basés dans la bande de Gaza sont entrés dans le sud d'Israël lors d'une attaque surprise, ce qui a conduit Israël à déclarer la guerre au Hamas à Gaza le lendemain. - Emmanuel Dunand / AFP
Le militant pro-palestinien Elias d'Imzalène sera jugé le 23 octobre à Paris pour provocation publique à la haine, après son appel à "mener l'intifada" en France lancé lors d'une manifestation début septembre, a indiqué jeudi le parquet de Paris.
Fondateur du média "Islam et Info", il avait été placé en garde à vue mardi dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance contre les personnes (BRDP). Placé jeudi sous contrôle judiciaire par un juge des libertés et de la détention, il sera jugé devant le tribunal correctionnel de Paris pour "provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l'origine, l'ethnie, la nation, la race ou la religion".
Signalement de Gérald Darmanin
L'enquête avait été ouverte après le signalement de l'ex-ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Le 8 septembre, lors d'un rassemblement pro-palestinien place de la Nation à Paris, Elias d'Imzalène avait incité les participants à "mener l'intifada à Paris, dans nos banlieues, dans nos quartiers" pour que "bientôt Jérusalem" soit "libérée", selon une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Le préfet de police Laurent Nuñez avait de son côté "mis en demeure" les déclarants du rassemblement de "s'expliquer sur les propos tenus lors de la manifestation", avaient indiqué ses services.
Elias d'Imzalène a reçu le soutien de diverses structures dont le Parti des Indigènes et le NPA. La députée LFI Ersilia Soudais a indiqué sur X avoir exercé son "droit de visite" dans les locaux de la BRDP lors de la garde à vue du militant, lui exprimant "tout (s)on soutien" dans une vidéo.