Un policier condamné pour violences obtient en appel une réduction de sa peine

Un policier condamné pour violences contre un gardé à vue au sein du commissariat d'Albertville a obtenu mercredi en appel une réduction de sa peine.
La cour d'appel de Chambéry a condamné ce fonctionnaire de 32 ans à trois mois d'emprisonnement avec sursis. Une peine allégée par rapport au jugement de première instance, qui l'avait condamné à dix mois d'emprisonnement avec sursis, à une interdiction d'exercer et de porter ou détenir une arme pendant trois ans.
Le 10 novembre 2017, après un accident de la circulation en pleine nuit, un jeune homme, alors âgé de 24 ans, avait été retrouvé titubant sur une voie rapide. Emmené à l'hôpital, il avait refusé d'être examiné par un médecin et de donner son identité. Agité, il avait alors dû être menotté puis ramené au commissariat, pour ivresse publique et manifeste.
Au lendemain des faits, un médecin légiste avait constaté une ecchymose à un oeil, un nez dévié et des saignements aux lèvres et avait prononcé une interruption temporaire de travail de dix jours. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait été saisie le 13 novembre.
La cour d'appel a considéré dans son arrêt que les blessures du gardé à vue pouvaient très bien être le résultat de l'accident de la route. Mais elle a reproché au policier incriminé d'avoir infligé deux gifles à la victime, "violence illégitime au vu de l'état d'alcoolémie" de celle-ci. Le fonctionnaire exerce aujourd'hui dans le Val-d'Oise.