Un policier soupçonné d’être mêlé à des incendies visant des voitures de surveillants de prison

Un policier soupçonné d’être mêlé à des incendies visant des voitures de surveillants de prison… C’est l’enquête qui a permis de remonter jusqu’à lui après ce qu’il s’était passé l’été dernier dans l’Aisne.
Lors de deux nuits consécutives, un surveillant et un capitaine du centre pénitentiaire de Laon avaient eu leur voiture personnelle incendiée devant chez eux par des inconnus. Pour quelle raison? Par vengeance de la part de détenus, très remontés après la fouille de leur cellule, alors qu’ils étaient soupçonnés de se livrer à des trafics.
50 euros pour identifier une plaque d’immatriculation
Mais comment ces prisonniers ont-ils pu commanditer des incendies de véhicules, qui plus est aux domiciles des surveillants? Grâce à la complicité d’un policier... Un gardien de la paix, en poste à Strasbourg, à 400 km de là, qui ne connaît ni les incendiaires, ni les commanditaires.
Pourtant, c’est lui qui est soupçonné de leur avoir fourni les adresses personnelles des surveillants. Parce que ce policier arrondit ses fins de mois en vendant sur Snapchat des informations issues des fichiers de police: 50 euros pour identifier une plaque d’immatriculation, 70 euros pour d’autres informations.
C’est, bien évidemment, rigoureusement interdit et la consultation des fichiers laisse des traces informatiques. C’est aussi comme cela que les enquêteurs sont remontés à ce policier. En garde à vue, il a reconnu les faits, précise Le Courrier Picard.
Le juge d’instruction l’a mis en examen, tout comme les commanditaires présumés des incendies. D’ailleurs, l’un deux sera fixé ce vendredi sur sa demande de remise en liberté.