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Police-Justice

Vendée: 20 ans de réclusion requis contre un prêtre intégriste pour viols sur mineurs

Un prêtre (illustration)

Un prêtre (illustration) - AFP

20 ans de réclusion criminelle ont été requis contre un prêtre intégriste jugé pour viols et agressions sexuelles sur 27 victimes mineures lors des faits.

L'accusation a requis jeudi 20 ans de réclusion criminelle, la peine maximale, contre un prêtre intégriste jugé à huis clos par la cour d'assises de Vendée pour quatre viols et des agressions sexuelles sur un total de 27 victimes mineurs à l'époque des faits.

L'avocate générale a demandé que cette peine soit assortie d'une période de sûreté des deux-tiers et que Pierre de Maillard, prêtre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (non reconnue par l'Eglise catholique), soit frappé d'une interdiction définitive de fréquenter des mineurs et de séjourner en Vendée. Les victimes, seize garçons et onze filles, avaient en majorité entre douze et quinze ans au moment des faits.

"C'est une sanction exemplaire à l'aune de la dangerosité de ce pédophile en série", a réagi Me Lionel Béthune de Moro, avocat des parties civiles dans ce procès, ouvert depuis le 22 mai à La Roche-sur-Yon.

Les victimes, seize garçons et onze filles, avaient en majorité entre douze et quinze ans au moment des faits. Certains des viols et agressions ont été commis sur plusieurs enfants d'une même famille et au domicile des parents. "C'est fréquent chez les catholiques, les prêtres qui viennent déjeuner le dimanche chez les parents", avait souligné avant le début des audiences Me Hugues de Lacoste Lareymondie, avocat de 24 victimes.

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Un procès à huis-clos

Pierre de Maillard, âgé de 55 ans aujourd'hui, était en poste au prieuré Notre-Dame-du-Rosaire à Saint-Germain-de-Prinçay (Vendée) lorsque l'affaire a éclaté en octobre 2020, trois mois après le dépôt de deux premières plaintes. D'autres victimes s'étaient alors rapidement fait connaître. Le parquet de La Roche-sur-Yon évoquait 19 victimes en 2020. Près d'une dizaine d'autres seront mises au jour au cours de l'instruction. Le procès se poursuivait jeudi après-midi, toujours à huis clos, avec la plaidoirie de la défense.

La parole sera une dernière fois donnée à l'accusé vendredi matin avant que la cour ne se retire pour délibérer. Elle devra répondre à une centaine de questions et le verdict n'est pas attendu avant la soirée de vendredi. La Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX) s'est portée partie civile dans ce dossier. Fondée en 1970 par Marcel Lefebvre (1905-1991), elle rejette "la Rome de tendance néo-moderniste et néo-protestante" née, selon elle, du concile Vatican II (1962-1965) et célèbre ses messes en latin.

RMC.fr avec AFP