Accusation d'emploi fictif au MoDem: "Une tentative de déstabilisation", selon Jean-Luc Bennahmias
Le MoDem a affirmé jeudi avoir "respecté toutes les règles et toutes les obligations d'un employeur" alors qu'un ex-collaborateur du parti a contesté mercredi dans un signalement à la justice la réalité de son emploi comme assistant parlementaire auprès de Jean-Luc Bennahmias, ancien eurodéputé MoDem.
Cet ancien employé affirme avoir été en partie rémunéré en 2011 sur l'enveloppe parlementaire de l'ex-eurodéputé du Sud-Est, alors qu'il avait été recruté en CDI pour travailler au sein du mouvement centriste. Interrogé ce vendredi matin sur le sujet, Jean-Luc Bennahmias a dit "avoir du mal à comprendre". "J'affirme que cette personne que je connais bien a travaillé pour moi en 2011 à temps partiel pour s'occuper du site web. Il était chargé de répercuter le travail parlementaire que j'effectuais au Parlement européen", a-t-il expliqué.
"Je ne vais pas déposer plainte"
Selon lui, il s'agit d'une "tentative de déstabilisation". Affirmant avoir des "preuves", Jean-Luc Bennahmias assure toutefois son intention de ne pas déposer plainte: "Je ne vais pas déposer plainte. Je connais trop le sujet de la diffamation en politique pour savoir que je ne suis pas du tout certain du résultat".
Selon franceinfo, il ne s'agirait pas d'un cas isolé, mais bien d'un "système" de financement des salaires du MoDem par les rémunérations d'assistants parlementaires. Sur la période 2009-2014, une dizaine de salariés du siège du parti étaient parallèlement collaborateurs des députés européens du parti centriste, présidé par l'actuel garde des Sceaux François Bayrou.