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Affaire McKinsey: pour Gabriel Attal, "ce n’est pas un scandale d’Etat"

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Dans "Les Grandes Gueules" ce jeudi sur RMC et RMC Story, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a estimé que l’affaire du cabinet de conseil McKinsey n’était pas un scandale d’Etat.

Près de 900 millions d’euros pour les cabinets de conseil en 2021, contre 400 millions d’euros en 2018. Une commission d’enquête du Sénat a récemment pointé l’explosion du recours du gouvernement à ces acteurs privés, comme McKinsey, pendant la crise sanitaire. Pour Gabriel Attal, invité des "Grandes Gueules" ce jeudi sur RMC et RMC Story, "ce n’est pas un scandale d’Etat".

"Est-ce un scandale qu’on puisse avoir recours à des cabinets de conseil ? Ce n’est pas un scandale, a soutenu le porte-parole du gouvernement. L’Etat n’est pas omniscient. Ça fait des décennies que c’est utilisé, dans tous les pays. Il y a des collectivités, des mairies, des régions, qui les utilisent aussi. Il faut les utiliser avec un cadre, que ce soit fait avec parcimonie. Il faut que ça vienne en plus des compétences de l’Etat, sur des missions. Le gouvernement a fixé l’objectif de baisser de 15% les dépenses en 2022. Je crois qu’on a dépensé 40 fois que certains de nos voisins, comme le Royaume Uni, en cabinets de conseil."

McKinsey n’a pas payé d’impôts sur les sociétés en France

Très utilisé par l’Etat, le cabinet McKinsey est aussi dans le viseur de la commission d’enquête du Sénat pour ne pas avoir payé d’impôts sur les sociétés en France ces dix dernières années. "Il y a une enquête sur McKinsey, a expliqué Gabriel Attal. C’est probablement de l’optimisation fiscale. La maison-mère, qui n’est pas en France, fait payer des frais de transfert tellement élevés qu’à la fin, l’entreprise peut dire qu’elle ne fait pas de bénéfice en France."

"Ce phénomène-là ne date pas d’aujourd’hui, ça fait des décennies qu’il est identifié, poursuit le porte-parole du gouvernement, mettant en avant l’action du président. Qui s’est mobilisé pour y mettre fin ? C’est Emmanuel Macron, qui s’est mobilisé au niveau international pour qu’il y ait une taxation minimale. On a obtenu un accord international pour une taxe à 15% et on veut le faire aboutir dans la présidence française de l’Union européenne. En attendant, on a créé en France une taxe sur les géants du numérique qui rapporte 400 millions d’euros par an. On a mis des amendes à des entreprises qui ne payaient pas les impôts qu’elles devaient. Je ne sais pas ce qu’il adviendra pour McKinsey. Il y a une enquête qui est en cours."

LP