Appels à manifester pour la rentrée de l'Assemblée nationale: à quoi faut-il s'attendre?

Des manifestations sont prévues ce jeudi 18 juillet 2024 un peu partout en France, à l'appel de la CGT et de plusieurs associations comme ATTAC, la Ligue des Droits de l'Homme, l'UNEF ou encore le Planning familial. L'objectif: mettre la pression sur les députés fraîchement élus lors de cette première session de la nouvelle législature et sur l'élection du nouveau président de l'Assemblée nationale.
À l'origine, l'appel à été lancé par la CGT Cheminots mais il a depuis été relayé par la centrale. Initialement, la CGT avait aussi appelé à se réunir devant le Palais-Bourbon. La CGT appelle Emmanuel Macron à désigner un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire. "Il faut que le résultat des élections soit respecté", a dit la secrétaire générale du syndicat Sophie Binet.
À quoi faut-il s'attendre? À Paris, le rendez-vous est donné à 12h place de la République. De nombreux rassemblements sont prévus un peu partout en France, devant les préfectures et sous-préfectures: Marseille, Nantes, Perpignan, Auxerre... Plus de 80 rassemblements sont recensés par la CGT.
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Mobilisation symbolique dans la Manche
Dans la Manche, c'est un appel à se mobiliser davantage symbolique. La CGT de la Manche appelle à manifester à 12h à Cherbourg devant la sous-préfecture, et à 17h30 à Coutances devant la cathédrale.
"On a beaucoup de gens partis en vacances d'été, on ne sait pas combien on sera", déplore un représentant local de la CGT. "C'est assez symbolique, et avant tout pour dire aux partis du NFP: 'mettez-vous d'accord dans un gouvernement qui sera en capacité de mettre en œuvre le programme'. On a invité aussi les vacanciers à nous rejoindre en blaguant. S'il y a du monde, tant mieux."
L'union départementale de la CGT souligne la "nécessité de mettre en place le programme du NFP". "Les citoyens ont fait barrage, on veut faire pression pour éviter un nouveau vote de rejet pour le prochain scrutin." L'urgence, ce sont les "mesures sociales: le Smic à 1.600 euros et l'abrogation de la réforme rétraites".
"Pas faire retomber la pression" dans la Loire
À Saint-Etienne, dans la Loire, l'appel au rassemblement sera place Jean-Jaurès entre midi et deux, sur l'heure du déjeuner, pour essayer d'attirer le plus de monde possible. Mais la section locale de la CGT ne s'attend pas non plus à une grande affluence.
Selon un membre de la CGT Loire, il ne faut "pas faire retomber la pression". "Quelle que soit la couleur de l'hémicycle, on a des revendications." Le syndicat "n'attend pas une grosse mobilisation: un jeudi 18 juillet, on ne sera pas très nombreux. Mais l'idée c'est de montrer qu'on est attentifs. On a réfléchi à appeler à la grève, on garde des forces pour la rentrée."
Dans le Loiret, un premier mouvement pour accélerer ensuite
L'idée, c'est surtout de montrer qu'on reste mobilisé pendant l'été et qu'on sera là pour reprendre les rues à la rentrée, explique-t-on dans le Loiret. La CGT services publics du Loiret a prévu de se mobiliser avec l'appui de la CGT cheminots devant la préfecture à Orléans et la sous-préfecture à Montargis à 12h.
"En période d'été c'est compliqué, on essaye quand même, tout le monde n'est pas en congé. On va mobiliser nos forces", indique le syndicat. "La FSU ne suit pas, ni la CFDT. Plusieurs membres du NFP local seront là demain. Si on est une centaine, on sera déjà ravi. Il y a beaucoup d'associations qui ont aussi appelé à se mobiliser, et plusieurs collectifs comme la LDH."
"Le mouvement a été très rapide, on n'a pas pu aller tracter ni inviter la population. On compte sur le bouche-à-oreille", poursuit la CGT. "On se dit que c'est un premier mouvement pour accélerer ensuite et montrer au gouvernement qu'on reste mobilisé pendant l'été. Et s'il faut qu'on monte un mouvement révolutionnaire à la rentrée, on sera là pour reprendre les rues."
Une dizaine de militants de la Creuse à Paris
Dans la Creuse, faute de militants pour manifester dans le département, celles et ceux qui sont disponibles prennent la route pour rejoindre le rassemblement parisien.
"Trop sont en vacances, donc on a décidé que, pour ceux qui sont disponibles, on part à Paris, avec une dizaine de militants devant l'Assemblée nationale", précise la CGT.