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Baisse de popularité de Macron: "J'ai voté pour lui, mais je commence à déchanter"

La côte de popularité d'Emmanuel Macron s'effondre. Le président de la République a perdu 10 points dans les sondages au mois de juillet, selon un sondage Ifop pour le JDD.

Fin de l'état de grâce pour Emmanuel Macron. Le président de la République accuse une baisse de popularité de 10 points selon un sondage Ifop pour le JDD. Et les plus déçus sont les plus de 50 ans. RMC est allée à la rencontre de quelques déçus du chef de l'Etat, à Paris.

Attablée à un café du 15e arrondissement de Paris, François, une habituée de 56 ans avoue franchement sa déception: "Moi j'y ai cru, j'ai voté pour lui, mais là je commence à déchanter quand je vois qu'on attaque les petits"

En cause, une série de mesures annoncées ces 3 derniers mois: "Il s'attaque au porte-monnaie des personnes les plus modestes: les fonctionnaires, on leur supprime la journée de carence, 5 euros de moins sur les APL. Moi je suis mère célibataire, je suis un peu déçue et très rapidement déçue", déplore-t-elle.

Un peu plus loin sur la terrasse, Michelle et Roger, un couple de retraités parisiens partage ce sentiment: "Ce qui me gêne le plus c'est d'avoir tout fait par ordonnance. L'autre c'était le 49.3, lui c'est l'ordonnance, c'est un peu une dictature. Pour l'instant il patauge un peu".

"Les gens veulent tout, tout de suite"

Et ils ne sont pas si rares les habitués du café à avoir changé de discours sur Emmanuel Macron ces derniers mois, raconte le serveur Moussad: "Les clients parlent surtout de la taxe d'habitation. Les gens veulent tout, tout de suite".

Et ce premier dérapage dans l'opinion chez les plus de 50 ans pourrait bien être irréversible, estime le politologue Bruno Cautrès: "Ce n'est pas du tout à prendre à la légère puisque c'est la baisse de popularité en moyenne plus importante depuis celle qu'avait subie Jacques Chirac et notamment dans cette catégorie des plus de 50 ans. Ça traduit qu'il y a quelque chose d'important qui s'est passé dans l'opinion et il sera sans doute très difficile de revenir en arrière".

"Ce qui compte c'est d'être au travail et d'obtenir des résultats" réagit de son côté un cadre de la majorité. "C'est sur cela que nous serons jugés pas sur les sondages".

Jean-Baptiste Durand (avec P.B.)