Michel Barnier compte taxer les "Français les plus fortunés" et "les grandes entreprises"

Après avoir semé des billes depuis quelques semaines au sujet d'une potentielle hausse de la fiscalité, Michel Barnier a tenté de préciser sa pensée concernant ce sujet lors de son discours de politique générale ce mardi 1er octobre. Il comptait mettre à contribution "ceux qui peuvent contribuer à cet effort" dans le but de compenser un déficit public monstre attendu finalement à plus de 6% du PIB en 2024.
Le Premier ministre s'est ainsi engagé mardi à réduire le déficit public de la France à 5% du PIB en 2025.
"La véritable épée de Damoclès, c'est notre dette financière colossale (...) qui, si l'on n'y prend garde, placera notre pays au bord du précipice", a affirmé Michel Barnier devant les députés.
Réduction des dépenses et "participation au redressement collectif"
Pour redresser les finances publiques très dégradées, et ramener le déficit public à 5% du PIB en 2025 puis "sous le plafond de 3%" en 2029, deux ans plus tard que l'échéance fixée par le précédent gouvernement, Michel Barnier compte réduire les dépenses tout en jouant sur le levier fiscal.
"Le premier remède à la dette, c'est la réduction des dépenses. En 2025, les deux tiers de l'effort de redressement viendra donc de la réduction des dépenses. Réduire les dépenses, c'est renoncer à l'argent magique, à l'illusion du tout gratuit, à la tentation de tout subventionner", a-t-il déclaré.
Toutefois, "une participation au redressement collectif" sera aussi demandé "aux grandes entreprises qui réalisent des profits importants" ainsi qu'"une contribution exceptionnelle" aux "Français les plus fortunés", au nom de l'"exigence de justice fiscale", a-t-il ajouté.