Budget: malgré les renoncements de Michel Barnier sur l'électricité, le RN maintient la pression

Le gouvernement est toujours en sursis. Jeudi, pour tenter d'inverser la balance, Michel Barnier a annoncé qu'il renonçait à la hausse de la taxe sur l'électricité. Une demande, parmi d'autres, du RN qui le menace toujours de censurer le gouvernement.
"Cela permettra une baisse des prix de l'électricité de 14%, qui ira donc bien au-delà de la baisse de 9% prévue initialement", a-t-il affirmé dans un entretien au Figaro.
Si Michel Barnier ne leur accorde pas officiellement le point, les députés RN le font à sa place. “C’est évidemment une victoire du RN”. La hausse de la taxe sur l'électricité était une ligne rouge du parti, mais ce n'est pas la seule. C'est le moment pour Gaétan Dussausay de faire monter les enchères.
“Ça signifie une chose, c’est qu’il est capable de faire bouger les lignes. Donc, en réalité, le round des négociations n’est pas encore terminé. Le gouvernement de Michel Barnier a encore le temps d’entendre les autres revendications du RN. Évidemment, la balle est dans son camp”, pointe-t-il.
Un ultimatum fixé par le RN
Renoncer à la hausse des taxes sur l'électricité, les socialistes le demandaient aussi. Mais le député PS Arthur Delaporte regrette que cette concession soit faite au RN. “A céder en permanence au chantage de Marine Le Pen, il lui donne un pouvoir supplémentaire et derrière rien ne lui garantit que ce soutien du RN est durable”, dénonce-t-il.
Car le RN continue malgré tout de faire planer la menace d'une censure. “Chiche”, répond à demi-mot le député du Modem Erwan Balanant.
“Il faut qu’on arrête d’avoir peur de Marine Le Pen”. Si Marine Le Pen décide de censurer le gouvernement, c’est elle qui prendra la responsabilité du chaos”, pointe-t-il.
Pas de quoi effrayer Marine Le Pen, qui fixe un ultimatum à Michel Barnier. “Il a jusqu'à lundi pour accéder à ses demandes”, dit-elle.