"C'est un déni de démocratie": le maintien en poste de Gabriel Attal dénoncé à l'Assemblée nationale

Gabriel Attal, l'actuel Premier ministre, a, comme prévu, remis sa démission lundi. Mais le président de la République, Emmanuel Macron, lui a demandé de rester en poste "pour le moment, afin d'assurer la stabilité du pays".
Reste qu'avec le résultat des élections législatives et l'arrivée en tête de la gauche, mais sans la majorité absolue, le résident de Matignon devrait changer. Le Nouveau Front populaire doit proposer un nom dans la semaine, alors que celui de Jean-Luc Mélenchon divise toujours.
Mais le maintien ponctuel de Gabriel Attal est dénoncé très fermement à l'Assemblée nationale. Pour parler du maintien de Gabriel Attal au poste de Premier ministre, Aurélien Saintoul, député LFI des Hauts-de-Seine, ne mâche pas ses mots.
“C’est un déni de démocratie. C’est un problème fondamental. Aujourd’hui Gabriel Attal est battu, il n’y a aucune raison pour qu’il reste. L’idée que ce serait une espèce de gouvernement technique est totalement fallacieuse. C’est bien de la politique que fait Gabriel Attal”, assure-t-il.
Les macronistes travaillent aussi à une alliance
Un statu-quo qui ne peut être que temporaire selon Marc Péna, nouveau député PS des Bouches-du-Rhône. "Si c’est pour passer le temps des Jeux olympiques, moment qui est assez particulier, ça vaut mieux. Le temps que pour nous d’ailleurs se construise véritablement la possibilité d’une alternative”, estime-t-il.
Une alternative que les macronistes ne veulent pas voir venir du Nouveau Front populaire. Pour Sylvain Maillard, député Renaissance, ce n'est pas à eux qu'il revient de gouverner.
“Le Nouveau Front populaire fait semblant d’avoir gagné en fait, mais ils n’ont absolument pas les moyens ni de gouverner ni de faire une majorité. Nous travaillons sérieusement pour construire une alliance solide pour les trois prochaines années avec les forces républicaines. Ça va prendre un peu de temps. Il n’y a que là qu’il y a une majorité à construire”, assure-t-il.
Et l'ancien chef des députés Renaissance le répète, cette coalition se ferait sans la France insoumise ni le RN.