"C'est une menteuse": Xavier Bertrand accuse Marine Le Pen et dénonce un "coup d'Etat rampant"

"C'est une menteuse". Invité de RMC et BFMTV ce mercredi, le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand s'en est pris à Marine Le Pen après le vote de la censure par le parti d'extrême-droite, estimant Michel Barnier "courageux", mais "tombé dans le piège du RN".
"On est tombé dans le piège du RN, elle ne voulait pas de moi à Matignon parce qu'elle connaît mon combat contre eux dans les Hauts-de-France et je connais les raisons du vote pour le Rassemblement national", explique Xavier Bertrand.
"Marine Le Pen, elle pleurnichait il y a dix jours"
"C'est une menteuse, la seule chose qui compte pour elle c'est de sauver sa tête, pas l'intérêt du pays", assure-t-il alors que la cheffe de file du Rassemblement national est actuellement jugée dans l'affaire des emplois fictifs du RN au parlement européen.
"Vous avez vu comme ton a changé depuis les réquisitions du procès? Elle sait qu'elle est sous le coup d'une interdiction de se présenter aux élections. Elle voudrait que tout s'accélère pour qu'il y ait des élections le plus vite possible, avant la décision sur son jugement", poursuit Xavier Bertrand.
Et après la motion de censure, alors que certaines voix plaident pour une démission d'Emmanuel Macron, Xavier Bertrand estime que les partisans d'un départ anticipé du président de la République "se rendent coupables d'un coup d'état rampant".
"Honte"
"Marine Le Pen elle pleurnichait il y a dix jours en disant 'on veut mettre un terme à mon mandat' et elle, elle voudrait mettre un terme au mandat du chef de l'Etat? Quand on aspire aux fonctions les plus importantes dans un pays, on se garde bien de dire ou faire n'importe quoi. Elle est irresponsable comme Jean-Luc Mélenchon", martèle-t-il.
Xavier Bertrand a également fait part de sa "honte" après le vote de la motion de censure mercredi par LFI et le RN: "J'ai un sentiment de honte par le spectacle donné à l'Assemblée nationale par les extrêmes", a-t-il assuré. "C'est comme si les deux extrêmes, LFI et le RN, étaient devenus le centre de la vie politique", a ajouté le président LR des Hauts-de-France.