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Comment François Bayrou prépare son audition par la Commission d'enquête Betharram

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Attendu mercredi à 17h devant la Commission d’enquête sur les violences en milieu scolaire, François Bayrou se prépare à une audition sous tension. Mis en cause pour son silence présumé dans l’affaire de Notre-Dame de Bétharram, le Premier ministre devra s’expliquer, sous serment, face à des députés déterminés.

François Bayrou a rendez-vous mercredi à 17h devant les députés de la Commission d’enquête qui s’est saisie du dossier des violences dans les établissements scolaires, dont celui de Bétharram. Une audition qui s’annonce cruciale, puisque le Premier Ministre va devoir répondre aux accusations de mensonges, sur ce qu’il savait des violences commises à Notre Dame de Betharram. Ce rendez-vous se prépare alors méticuleusement.

François Bayrou sait qu’il sera sur le grill, sans doute poussé dans ses retranchements. Il devra lever les doutes: que savait-il? Comment a-t-il agi? Et il compte répondre point par point, avec des faits très précis.

“Il s’attend à être provoqué”

Selon l’un de ses amis, “il n’en parle presque pas” mais travaille en cercle très restreint, lors de réunions à trois ou quatre personnes. Il faut reconstituer les souvenirs, les agendas… Tout retrouver, tout sourcer. “On parle de revenir 30 ans en arrière, c’est de l’archéologie politique”, explique l’un de ses proches.

Les indiscrets : Bétharram, Bayrou face à la commission d'enquête - 13/05
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Devant la Commission d’enquête, il s’exprimera sous serment. D’où ce travail méticuleux. “Comme lorsqu’il s’était préparé à son procès, l’an dernier”, témoigne un fidèle. Sauf que cette fois, il ne fera pas face à des magistrats, mais à des politiques.

“Il s’attend à être provoqué”, reconnaît l’un de ses collègues au gouvernement, notamment par le rapporteur de cette Commission d’enquête, Paul Vannier. Un député insoumis “qui ne cherchera qu’à le flinguer”, anticipent les proches de François Bayrou.

“Ce sera un moment périlleux”, reconnaît une ministre qui espère que les députés - et les Français - verront sa “bonne foi” et jugeront son émotion “sincère”. Et pas question d’éluder la vérité: une autre membre du gouvernement a bien en tête l’épisode. Jérôme Cahuzac, son mensonge “les yeux dans les yeux” sur son compte en suisse: “On sait comment cela s’est terminé”.

Sébastien Krebs