RMC

Congrès de Versailles: Emmanuel Macron veut convaincre qu'il n'est pas le "Président des riches"

Face aux parlementaires, le chef de l'Etat veut rappeler le cap de sa politique, un rendez-vous annuel, boycotté par la France Insoumise et des élus de droite, au moment où sont dénoncées les carences sociales de sa politique.

Faire un point, dresser un cap et dresser un bilan.

Pendant un discours d'environ une heure, le chef de l'Etat doit évoquer "les grandes lignes" des chantiers des 12 prochains mois pour mener à bien "la transformation du pays", de la réforme de l'audiovisuel aux retraites, selon les maigres indications lâchées par l'Elysée.

Un discours attendu, dans un contexte politique qui se complique pour le Président de la République, avec notamment le boycott annoncé de plusieurs députés LR et l'ensemble des députés de la France insoumise, qui, comme l'an dernier, refusent d'écouter le chef de l'Etat sans pouvoir débattre avec lui, ensuite. 

Pourtant, lors de ce Congrès, Emmanuel Macron entend bien revenir aux fondamentaux de sa Présidence. Sur la forme d'abord, avec de la solennité. Le cadre du Château de Versailles et l'hémicycle du Congrès s'y prêtent. 

Opération déminage

Objectif: gommer les séquences mal perçues par l'opinion publique comme le trait d'humour douteux sur "la mafia bretonne" devant le Pape, ou pire, l'expression "pognon de dingue", pourtant utilisée volontairement.

A la tribune Emmanuel Macron a deux objectifs: tenter une nouvelle fois de gommer l'étiquette de Président des riches qui commence à lui coller avec insistance au costume, et expliquer pourquoi des mesures très sociales telles que la réforme de l'hôpital ou le plan pauvreté sont reportées à la rentrée.

Un discours qui, selon les soutiens du Président de la République, doit sonner la reconquête d'une opinion qui doute, mais qui ne sera sans doute pas suffisant pour inverser rapidement les sondages qui piquent du nez.

Annabel Roger et X.A