Copé : « Ni FN ni Front républicain »

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Le secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé a dévoilé lundi la stratégie de son parti pour le second tour des législatives. Ce sera le ni-ni (ni Front national, ni Front républicain) dans les circonscriptions où un candidat de gauche se retrouve seul en lice face à un candidat d'extrême droite.
La ligne du « ni-ni », qui avait déjà prévalu au second tour des cantonales de 2011, a été arrêtée lundi après-midi lors d'un bureau politique extraordinaire à huis clos du parti, organisé à l'Assemblée nationale. Elle a été décidée « à l'unanimité », selon un membre de la direction de l'UMP, à « la quasi-unanimité », selon un autre.
« Pas question d’appeler à voter pour un socialiste »
« Pas question d'appeler à voter pour le Front national ni d'appeler à voter pour le candidat socialiste qui en plus fait alliance avec le Front de gauche », a lancé Jean-François Copé lors de cette réunion. « Si l'un des nôtres se retirait, il serait désapprouvé par notre famille politique », a-t-il lancé. Une position soutenue par l'UMP Eric Raoult, député sortant au Raincy (93) : « J’ai été battu une fois, dans une triangulaire. Les socialistes rigolaient et applaudissaient le résultat du FN. S’ils [le FN] sont dangereux, il faut les interdire, mais il ne faut pas nous casser les pieds tout le temps avec ça. »
Copé « condamne » le désistement de Chassain au profit du FN
La consigne de l'UMP sur le maintien en toutes circonstances connaît des ratés, certains candidats distancés par la gauche et le FN étant tentés de jeter l'éponge pour gêner le PS, dans le sud-est.
Jean-François Copé a d’ailleurs « condamné » lundi à l’issue de la réunion l’attitude de Roland Chassain, arrivé 3e dans la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône, qui a annoncé lundi à l'AFP qu'il se retirait pour tenir sa « position » qui est « tous contre Michel Vauzelle » (PS). Il pourrait être imité par Etienne Mourrut dans la 3e du Gard. Le secrétaire général de l'UMP a donc déclaré : « Je condamne naturellement la position de Monsieur Chassain. Elle donnera lieu à une décision qui reviendra au bureau politique le moment venu. Pour le reste, je dis une chose : ne nous arrêtons pas à une circonscription. Je trouve que la position prise par l’UMP, très forte politiquement, l’emporte sur toute considération réduite à une seule circonscription. »