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Coupe de France: pourquoi le rassemblement des syndicats a été interdit par le préfet de police?

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Le rassemblement des syndicats en marge de la finale de la Coupe de France, ce samedi, a été interdit par le préfet de police Laurent Nuñez. Les syndicats, qui devaient y distribuer sifflets et cartons rouges, ont déposé un recours.

Un match sous pression. La finale de la Coupe de France se déroulera ce samedi au Stade de France, entre Nantes et Toulouse, en présence d'Emmanuel Macron, sur fond de contestation contre la réforme des retraites. Les syndicats appellent à siffler et huer le chef de l'Etat, mais aussi à présenter un carton rouge à la 49ème minute et troisième seconde de la rencontre.

Ils comptaient aussi sur une manifestation devant le Stade de France, pour distribuer aux sorties de métro et de RER cartons et sifflets, mais le rassemblement a été interdit par la préfecture de police, vendredi soir. Parmi les raisons avancées pour cette interdiction, le danger de réunir autant de personnes en même temps. Le rassemblement est organisé à un endroit et à un horaire où se trouveront aussi 70.000 supporters. Cela pourrait créer des problèmes de sécurité notamment en cas de mouvement de foule, précise, en substance, l'arrêté préfectoral.

"Un rassemblement susceptible de générer des troubles à l'ordre public"

Invité de la Matinale Week-End de RMC, le préfet de police de Paris a justifié cette décision:

"Je considère que ce rassemblement est susceptible de générer des troubles à l'ordre public. C'est un rassemblement à un endroit avec un flux de spectateurs énormes. (...) On va avoir des croisements de flux qui risquent de créer un certain nombre de perturbations. Ne rajoutons pas de flux supplémentaires".

>>> EN DIRECT - La finale de la Coupe de France sur RMC.fr

L'arrêté vise aussi l'utilisation des sifflets et des cartons rouges, prévue pendant le match. Une politisation de la rencontre qui serait, selon la formule du communiqué, une "méconnaissance de tout esprit sportif". Pour l'interdiction des sifflets, Laurent Nuñez explique sur RMC que l'introduction de sifflets "est interdite par le règlement de la FFF pour ne pas perturber l'arbitrage. Les palpations seraient beaucoup plus soutenues, les fouilles plus longues... Il y a donc un deuxième risque de trouble à l'ordre public. (...) Je suis là pour prévenir les troubles à l'ordre public".

La préfecture craint aussi que des supporters opposés à ce rassemblement, et qualifié de "déterminés et radicaux", s'en prennent, avec violence, aux manifestants. Les syndicats ont annoncé déposer un recours, via un référé-liberté, pour maintenir ce rassemblement.

Solène Gardré et Maxime Martinez