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Coupe de France: salut des joueurs, remise du trophée... Emmanuel Macron ne veut pas "se planquer"

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Emmanuel Macron sera bien présent pour la finale de la Coupe de France, ce samedi à 21h. Si le protocole de remise de trophée a été modifié, le président devrait bien descendre sur la pelouse pour saluer les joueurs, malgré les très probables huées.

Un match tout autant sportif que politique. La finale de la Coupe de France a lieu ce samedi au Stade de France entre Nantes et Toulouse. Mais l'enjeu semble surtout en tribune présidentielle où le chef de l'État, Emmanuel Macron, sera, comme de tradition présent.

Deux semaines après la promulgation de la réforme des retraites, les syndicats appellent à profiter de sa présence pour siffler et huer le président de la République mais aussi à lui présenter un carton rouge, manière d'exprimer un désaccord contre la réforme des retraites. Si leur rassemblement a été interdit par la préfecture de police, le chef de l'État n'entend pas déroger à la tradition, non sans quelques modifications.

Ce n'est pas sur le terrain comme c'est pourtant le cas depuis 2020 qu'Emmanuel Macron va remettre la coupe ce soir au vainqueur, mais à l'ancienne, depuis la tribune présidentielle. Un changement de protocole décidé par la préfecture de police, afin de réduire l'important risque d'envahissement de la pelouse à ce moment-là et manière aussi d'éviter au chef de l'Etat d'être mis en danger.

"Le président n'a pas peur"

Pour autant, Emmanuel Macron ne devrait pas renoncer à descendre sur le terrain. Il prévoit bien de quitter son siège avant le début du match pour serrer les mains des finalistes. Une tradition qui risque de se faire sous de très probables huées.

"Son état d'esprit ce n'est vraiment pas de se planquer. Il n'a pas envie de ça", jure un de ses amis qui l'accompagnera.

"Le président n'a pas peur et ça montre qu'il est courageux" loue même un ministre proche de lui, prenant l'exemple de ses nombreux déplacements mouvementés depuis dix jours. Avec l'idée en tête que le plus préjudiciable en terme de communication politique serait surtout de renoncer à cette vieille tradition.

Les huées en finale de Coupe: plusieurs précédents

D'autant que les supporters ont l'habitude, lors de cette finale, autant de siffler le président que l'équipe adverse. L'an dernier, Emmanuel Macron avait été hué, le jour même de sa cérémonie d'investiture pour son second mandat. Cela avait été aussi le cas pendant la crise des gilets jaunes, ce qui ne l'avait pas empêché de descendre sur le terrain pour saluer les joueurs, alors que Nicolas Sarkozy et François Hollande, ses deux prédécesseurs, avaient renoncé à cette coutume.

Manière d'éviter les images d'un président impopulaire, comme cela avait été le cas pour François Mitterrand, copieusement hué en 1986. Autre exemple de huées: en 2002, lors de la finale entre Lorient et Bastia, la Marseillaise est sifflée par des supporters corses. Hors de lui, Jacques Chirac quitte la tribune. Il faudra attendre son retour et les excuses du président de la FFF, Claude Simonet, 20 minutes plus tard, pour que le match commence.

Cyprien Pézeril avec MM