Crise politique: "Nous sommes au bord d'une nouvelle Révolution", juge Guillaume Larrivé

Je crois qu’une nouvelle Révolution est possible, parce que les Français de 2025 ressemblent de plus en plus à ceux de 1789. Ils ont envie de tout chambouler !
Chez moi, dans l’Yonne, les panneaux à l’entrée des villages sont encore à l’envers. Parce que, dans cette France à la fois si proche et si éloignée de Paris, la plupart des gens pensent que là-haut, dans les institutions, ça ne tourne vraiment pas rond. Ils regardent avec mépris les chamailleries vulgaires de l’Assemblée nationale et les bisbilles des partis. Ils ne savent pas qui est ministre de quoi, et ils s’en moquent, mais ils voient bien que le gouvernement – quand il y en a un – ne gouverne plus grand-chose.
Certains partis n’attendent que ça, la Révolution
C’est le but de Jean-Luc Mélenchon : faire monter la fièvre. Il drague cyniquement un électorat communautaire, de culture arabo-musulmane, en lui disant que la France est coupable de tout. Il attise les vieux clivages de classe, en prétendant parler au nom des « petits » contre les « gros » - comme si les entreprises devaient être punies de créer des richesses et des emplois. Et lorsque Mélenchon appelle à destituer le président de la République, il cherche symboliquement à guillotiner le Roi. C’est un Robespierre de carton-pâte. Il aimerait rejouer la Terreur de 1793.
Cette Révolution-là, les Français n'en n'ont pas du tout envie. La France n’est pas rouge. Elle ne veut pas de Mélenchon comme lider maximo. Ce que les gens me disent, dans la ville de Pont-sur-Yonne ou dans le village de Fouronnes, c’est une chose très forte : nous voulons continuer à être Français et nous voulons décider de notre avenir. Encourager le travail plutôt que l’assistanat. Diminuer vraiment l’immigration. Assurer des services publics qui fonctionnent. Pouvoir vivre paisiblement sans se faire égorger dans la rue. Respecter notre civilisation.
Quelles solutions?
La vraie Révolution, ce serait que le vote des Français soit enfin pris en considération, pour rompre avec l’impuissance publique.
Ce ne sont ni les juges suprêmes, ni la technocratie, ni la Commission européenne qui doivent décider de tout à la place du peuple français. Les gens veulent choisir démocratiquement un pouvoir sérieux qui exerce réellement le pouvoir. Ils veulent que leurs voix soit mieux entendues, y compris en s’exprimant directement par des référendums.
Je crois vraiment que ce sera le premier enjeu de 2027. Il ne s’agira pas seulement, alors, d’élire notre neuvième président. Mais il faudra refonder, dans le monde d’aujourd’hui, ce qu’était la Vème République du général de Gaulle, pour retrouver un pouvoir légitime et capable d’action.