Déficit: le gouvernement assume le terme de "rigueur budgétaire"

C'est donc confirmé, le déficit en 2023 est plus élevé que prévu, 5,5% selon l'Insee, au lieu des 4.9% prévus par le gouvernement. Ce dernier est accusé par les oppositions d'avoir laissé filer les comptes.
Il va falloir redresser la barre pour rétablir les comptes publics, et la facture risque d'être salée. En plus de 10 milliards d'euros déjà rabotés sur le budget 2024, il faut maintenant trouver 20 milliards d'euros d'économies pour 2025.
Et cette fois, le mot est lâché: rigueur. Le Premier ministre l'a employé sans détour ce mardi dans l'hémicycle, face aux députés. Gabriel Attal l’a même prononcé deux fois. “Il faut une très grande rigueur dans les choix que nous faisons”, a-t-il dit. Un terme jamais anodin.
Envoyer un signal
D’ailleurs, dans les couloirs de l’Assemblée, certains députés de la majorité préfèrent parler de “sérieux budgétaire”. Mais au sein de l'exécutif, c’est assumé, pas de tabou. “Gabriel Attal prépare les esprits”, décrypte un parlementaire, “et il ne va pas y aller avec le dos de la cuillère”, ajoute un autre.
Il faut montrer que le gouvernement agit. Envoyer un signal aux Français... et aux marchés, avant le verdict des agences de notation.
La première étape a lieu ce mercredi matin avec un séminaire gouvernemental sur le travail. Le fil rouge, selon Gabriel Attal, pour faire rentrer impôts et cotisations dans les caisses, c’est de réfléchir à durcir l’indemnisation chômage, regarder chaque euro dépensé. Peu importe les mots, balaye un député. L’urgence, c’est de réduire drastiquement les dépenses.